1. Dernier combat


    Datte: 14/05/2019, Catégories: ff, freresoeur, amour, Oral fantastiqu, fantastiq, Auteur: Calpurnia, Source: Revebebe

    ... désespoir nous gagne. Chaque nuit sera un défi pour survivre à des légions d’adversaires hallucinés vêtus de haillons et affamés de chair humaine. En attendant de trouver une solution, nous faisons l’amour en pleine rue, là où le mois dernier passaient chaque heure des milliers de voitures, avec le fusil chargé à portée de main au cas où. Si les zombies veulent se rincer l’œil, ils n’ont qu’à venir : nous les accueillerons à notre façon. Mais sous le soleil, ils se font invisibles. En attendant, sans craindre les voyeurs, nous nous léchons frénétiquement la chatte, en des accouplements qui durent des heures, et en vivant chaque spasme comme le dernier.
    
    Ensuite, lorsque nous sommes provisoirement repues d’étreintes saphiques, nous nous mettons en quête d’un meilleur abri, en direction du centre-ville. Même si la ville est déserte, il y a tant de véhicules abandonnés, pour la plupart accidentés ou incendiés, que cela gêne notre progression. Notre intuition est qu’il nous faut prendre de la hauteur : nous explorons méthodiquement la tour dont nous décidons de faire notre dernier bastion. Nous avançons lentement, attentives et prêtes à ouvrir de feu à chaque instant, car il faut se méfier des endroits sombres où des zombies pourraient se dissimuler.
    
    L’immense assemblage de béton et de verre est l’arrogant siège d’une multinationale qui naguère brassait quotidiennement des milliards de dollars sur la totalité de la surface de la Terre, océans et déserts compris. Si ...
    ... aujourd’hui, on n’y voit plus aucune trace de vie, elle a été une impressionnante fourmilière de cadres, de secrétaires et de gens du marketing. Tout s’est arrêté subitement. Les tasses sont renversées ou bien encore remplies de café froid, les tableaux blancs sont couverts, aux feutres de couleurs, de graphiques orientés vers le haut et autres considérations financières qui sont maintenant dérisoires.
    
    L’avant-dernier étage héberge un appartement d’habitation, assez petit mais luxueusement aménagé. Il semble que soit la garçonnière où le président de la compagnie emmenait discrètement ses nombreuses conquêtes féminines, entre deux réunions stratégiques. Assurément, le pouvoir excite la libido. Les murs sont couverts de peintures, contemporaines pour la plupart, sur l’inépuisable thème du nu féminin ; il y a aussi quelques œuvres classiques, dont un superbe Renoir,Jeunes femmes à la campagne, connu pour avoir été volé au Louvre en 1999. Apparemment, il n’a pas disparu pour tout le monde. Dans la chambre, on trouve également de nombreux et vastes miroirs, soulignant le caractère narcissique du propriétaire des lieux. Témoins des coquines activités, les draps sont défaits et quelques préservatifs usagés jonchent l’épaisse moquette.
    
    Les placards sont remplis d’une incroyable collection de jouets sexuels en tous genres, godemichés durs et parfaitement lisses, en bois de merisier, ou bien tout doux, en silicone, certains de forme phallique et d’autres au profil improbable, ...
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