Les métamorphoses du Diable
Datte: 29/04/2019,
Catégories:
historique,
Humour
fantastiqu,
merveilleu,
Auteur: Maître Secret, Source: Revebebe
... murmure plaintif et impatient. Sous un ciel aussi doux que l’amour, son entrecuisse pleure toutes les larmes de son corps. Dans le cri des éclairs redoublés, toutes ses chairs s’effondrent et fondent dans un torrentiel chaos. Le désir creuse ses gouffres où l’homme pousse un dur pilier. Sa croupe s’est surélevée pour activer le coït. Ouvrant largement ses cuisses à la pulpeuse musculature, sa main a guidé le vit vigoureux à l’entrée de son chas. Les yeux clos, elle savoure la fabuleuse sensation de ce corps étranger et pourtant familier qui va-et-vient au plus profond de son corps. Obsédante présence qui darde son dur faisceau de lumières et de feux. Obsédante présence qui semble cependant tellement évanescente. Fuyante, fugace, fugitive. Ondoyante quand on la voudrait tyrannique, inexorable quand on la voudrait capricieuse. Mais toujours frustrante. Elle voudrait être rassasiée, il ne fait qu’entretenir sa faim. Chaleurs et voluptés, jouissances et moiteurs. Mer chaude et tempétueuse à la marée qui monte et qui descend. Touffeurs et étouffements. Ses rivales sont mortes et enterrées, sa vulve défoncée s’ouvre et trépasse sous les assauts du madrier. Lucifer besogne comme un forcené au milieu de ses plaintes et de ses éclaboussements de plaisir. Elle crie, elle pleure, elle tangue et balance. Sa mouille détrempe leurs sexes et coule visqueuse sur sa croupe. Si l’envie lui venait, il percerait l’anus sans coup férir. Tonne le plaisir dans l’ombre brune du corps à corps. ...
... Vagues, lames, houles et rouleaux, la mer pousse ses écumes dans un tourbillon d’or de pourpre. Les sept béatitudes. Des deux mains, Satan agrippe ses belles fesses pour durcir le bassin dans la meilleure inclinaison.
Elle a noué ses jambes sur les reins de l’amant et, hurlant du plaisir qui crie, elle jette son ventre à l’assaut de l’homme. La tempête tord son corps et déchire sa peau en haillons réjouis. Une trop petite enveloppe pour une si grande jouissance…
En gestes convulsifs, sa main arrache des touffes d’herbe.
Roteberge est petite et immense la mer. Comme un fétu de paille, la vague gigantesque la jette aux nues en courroux.
Et, d’instant en instant, elle effleure des cieux d’orages et d’allégresses.
Roteberge exulte férocement. Elle se laisse pénétrer, les jambes repliées sur les épaules de Satan, elle se laisse fourrager par l’énorme queue. À chaque assaut, le priape gagne en taille et en force. Son cul chante de bonheur. Comme les anges, elle vole maintenant de ses propres ailes vers le pinacle. Cinq spasmes féroces la cisaillent. C’est bon ! C’est bon ! C’est le bonheur !
Cris et convulsions déchaînent l’amant. Il précipite sa course pour atteindre plus vite le terme du chemin. C’est une petite mais difficile route qui le sépare de l’orgasme. On ne la termine que hors d’haleine et cœur battant à tout rompre. Une demi-douzaine de coups de queue et il se raidit de la tête aux pieds, ses mains se crispant sur l’arrière-train de la pouliche des mers. La ...