1. 0205 Non, ce n’est pas un rêve.


    Datte: 27/04/2019, Catégories: Entre-nous, Les hommes, Auteur: Fab75du31, Source: Hds

    ... parfait, quelque chose vient me rappeler que tout degré d’émotion, même celui qu’on croirait d’une intensité ultime, est en réalité tout à fait relatif : ainsi, lorsqu’un instant plus tard, sa main saisit la mienne et la pose sur ses pecs, mon bonheur atteint des sommets dont je ne soupçonnais même pas l’existence.
    
    Oui, dans cette maison isolée au bout du monde, il s’est produit un petit miracle : entre ces quatre murs en pierre, j’ai trouvé le Jérém de mes rêves. Et il est pourtant bien réel. Je suis tellement heureux, que j’ai à nouveau envie de croire en l’amour, en Jérém et moi, en nous.
    
    Je sais que le temps nous est compté, que dans quelques jours (je ne sais même pas quand, nous n’en avons même pas parlé), mon Jérém partira à Paris, et moi à Bordeaux ; mais depuis ce baiser sous la halle de Campan, voilà que ces montagnes, cette petite maison, cette cheminée qui dégage une chaleur douce et rassurante, sont le seul horizon dont j’ai besoin.
    
    Car dans ces montagnes, dans cette maison, dans ce lit, dans cette accolade avec mon Jérém après l’amour, je me sens terriblement bien ; je me sens en sécurité, comme on se sent en sécurité quand on se sent aimés.
    
    Alors, je me refuse de penser à demain : j’ai envie de lâcher prise, de vivre l’instant, chaque instant de ces quelques jours et nuits qu’il nous sera donné de passer ensemble ; j’ai envie de me laisser porter, de me laisser conduire vers l’inconnu, de perdre pied, si délicieusement, de découvrir autant que je ...
    ... le peux, ce nouveau, incroyable, adorable Jérém.
    
    Le pluie a cessé de tomber, mais le vent souffle toujours ; dehors, il doit faire froid ; mais à l’abri dans cette petite maison, il fait chaud, il fait bon, il fait bonheur. Et cette masure sans électricité devient un château. Je voudrais que ce moment dure à tout jamais.
    
    Bercé par le bruit léger de sa respiration, enivré par la chaleur, la douceur, l’odeur délicieuse de sa peau, je m’endors.
    
    Lorsque j’émerge de mon sommeil, je ne sais pas bien quelle heure il est, ni depuis quand je dors ; je ne suis réveillé qu’à moitié, je suis à moitié dans les vapes ; ainsi, il me faut un certain laps de temps pour me souvenir que je me suis endormi en tenant mon Jérém dans mes bras ; et pour réaliser que je me trouve désormais enlacé par ses bras puissants, enveloppé par son torse chaud, ma nuque chatouillée par son souffle brûlant, mes fesses et ma rondelle assiégées par sa queue à nouveau raide comme l’acier.
    
    Dehors, le vent n’a pas cessé, la charpente grince toujours ; le feu dans la cheminée a un peu perdu de son intensité ; mais ce qui n’a pas perdu de son intensité, c’est l’érection de mon bel étalon.
    
    Vraiment, ce mec est incroyable…
    
    Oui, visiblement, mon Jérém a à nouveau envie ; et cela suffit pour réveiller illico la mienne. Ainsi, sans réfléchir, cédant à mon désir brûlant, j’entreprends à onduler légèrement mon bassin : la sensation du frottement de son gland autour de ma rondelle fait grimper mon envie de ...