1. Mister Hyde 26 - 27 - 28


    Datte: 26/02/2018, Catégories: BDSM / Fétichisme Auteur: LVolante, Source: Hds

    ... refusait de lui donner prétexte d’une rebuffade pour qu’il pût la rejeter impunément. Voilà ! Ils étaient sortis du sous-sol et il ne la posait toujours pas. Quelle idée démoniaque avait-il donc en tête ? Pourquoi restait-il silencieux ? D’habitude, il lui parlait. Toujours. Pourquoi ce soir se taisait-il ? Elle entendit claquer le pêne d’une porte. L’ouvrait-il ou la fermait-il ? elle obtint la réponse lorsqu’il la posa doucement sur le lit. Elle était dans sa chambre, sur son lit ; il lui détachait les poignets. Elle aurait aimé tendre les bras vers lui, l’attirer à elle mais il l’en empêcha : déjà il liait son poignet droit au montant de la couche. Il fit de même à gauche puis à ses chevilles. Elle avait presque la position classique qu’il lui imposait d’ordinaire sur la croix… Il l’abandonna. Le silence tomba, donnant naissance à de nouvelles angoisses. Les secondes se remirent au ralenti et la voix retentit. Claire, puissante, tendre et… triste. Si triste que les larmes montèrent aux yeux de Frédérique.
    
    • Lorsque Lucrezia est morte, quelque chose s’est brisé en moi. Mon cœur… Pas la pompe, celui-là allait bien. Non, l’autre cœur, l’organe de l’Amour, s’est arrêté de battre. J’étais incapable d’aimer, incapable de m’intéresser à quoi ou à qui que ce fût. Je me suis mis à fumer comme un pompier et à boire comme un trou en espérant choper un cancer ou une cirrhose. Ça a duré des mois. Je ne sortais de chez moi que pour acheter ma dose quotidienne de clopes et d’alcool ...
    ... et je survivais en vendant des programmes informatiques pas toujours très légaux. Et puis un jour, chez mon caviste, j’ai trouvé une annonce pour un boulot. Elle était pleine de sous-entendus signifiant qu’ils se foutaient des diplômes et que l’honnêteté n’était pas leur principal critère de sélection. Alors j’ai plongé. J’ai passé huit jours à me sevrer d’alcool et j’ai pris rendez-vous. Aller travailler, revoir des gens, parler à d’autres personnes que le buraliste ou le caviste… C’était pas vraiment folichon mais c’était toujours mieux que de s’abrutir jusqu’à ne plus tenir debout. Et puis, c’est grâce à ça que je t’ai rencontrée.
    
    Tu ne peux pas savoir combien de fois je suis revenu en arrière pour ne pas aller à ce dîner. Même au moment de tendre mon manteau j’ai hésité à le renfiler et à m’enfuir. Et je t’ai vue. Je t’ai vue et j’ai cru que c’était Elle. J’ai beaucoup parlé ce soir-là, pour me distraire de te regarder. C’était tellement fou ! Tes yeux, l’ondulation de tes cheveux, la courbure de ton cou quand tu riais. Tout me faisait penser à elle.
    
    Tout le monde a cru, ce soir-là, que tu avais fait la conquête de l’ours. Mais c’est faux. L’ours, ce soir-là, commença à mentir. J’ai pris une telle cuite en rentrant chez moi que j’ai mis tout le week-end à m’en remettre. Je voulais oublier ce que je venais de vivre, je voulais t’oublier, oublier que je t’avais vue. Je ne voulais penser qu’à Elle et, en le faisant, je pensais à toi, son sosie, ma chance… Pourtant, j’ai ...
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