Mister Hyde 26 - 27 - 28
Datte: 26/02/2018,
Catégories:
BDSM / Fétichisme
Auteur: LVolante, Source: Hds
... entre ses cuisses. Par l’arrière. Avec la légèreté d’une plume, ils frôlèrent ses grandes lèvres et revinrent vers le pli de l’aine tandis que, des dents, il enveloppait son bouton d’un cocon laineux. Lucile laissa échapper un soupir. Cette embrassade, c’était une gorgée de liqueur aux saveurs sucrées et acidulées qui lui chauffèrent corps et esprit. Elle pressa contre elle cette bouche infernale. Elle voulut que le tissu rugueux lui pénétrât les chairs, que sa fente en fût envahie, que la langue, derrière, le boute au plus profond. Elle ne put réprimer un mouvement de hanche, un mouvement de buste qui propulsa sa chevelure sur le mur telle les lanières cinglantes d’un martinet.
Un cri bref, un torse qui ploie. Elle venait d’apprendre que le plaisir peut être aussi prompt qu’une balle.
Ce n’est qu’alors que Frédéric glissa son visage sous la jupe. Ses lèvres, aussi sournoises qu’une abeille, butinèrent le clitoris. Elles le sucèrent le happèrent le pincèrent puis se mirent à danser autour dans une farandole folle avant de revenir à leur acte premier en un perpétuel mouvement. Lucile se mit à compter les temps, les passages, les andantes et les allegro sans prendre conscience que c’était son corps tout entier qui bougeait aux rythmes de cette musique silencieuse. Lui, pendant ce temps, garda les bras ballants, refusant de donner à Lucile d’autres sensations que celles de sa bouche jusqu’à ce qu’il sente sous sa lippe les trépidations du plaisir.
Alors il la ...
... prit. Comme la première fois chez lui. Debout, la jambe droite de la jeune fille en appui sur son coude, il s’enfonça en elle. Elle s’agrippa à lui, posa son menton dans le creux de l’épaule de l’homme. Il la plaqua au mur de tout son poids. Elle sentit battre le cœur de Frédéric, à contretemps du sien, de sorte qu’ils ne formaient qu’un son, unique et continu. Elle arracha sa jambe gauche du sol pour étreindre la taille de son amant. Il l’emporta dans le salon, la déposa sur le canapé ; celui-là même où il s’était assoupi quelques semaines auparavant. Là, sans la quitter, il la déshabilla. Il découvrit la tension de ses seins qu’il dévora à pleine bouche.
Enfin, il embrassa Lucile. Ce n’était pas leur premier baiser. Ce fut pourtant le goût qu’il eut pour la jeune fille. La dernière fois, leur première fois, n’importe quelle fille aurait pu distraire Frédéric de tout ce qu’il venait d’apprendre. Que ce fut elle – la messagère – qui le consolât, n’était qu’un aléa de l’histoire : fanny, Nathalie ou n’importe quelle inconnue… le résultat eut été le même. Dans certain cas, un corps ne vaut que pour ce qu’il est. Alors qu’à cet instant, c’est elle qu’il embrassait, c’est à elle, Lucile, qu’il faisait l’Amour. Dans ce baiser, il lui offrait les vingt-cinq pour cent de son cœur qu’elle avait demandé. Peut-être même lui en donnait-il plus. Elle s’agrippa plus fort à son cou, resserra l’étreinte de ses cuisses, lui rendit son baiser. Et s’évada dans les convulsions du plaisir.