1. Mister Hyde 26 - 27 - 28


    Datte: 26/02/2018, Catégories: BDSM / Fétichisme Auteur: LVolante, Source: Hds

    26–
    
    De retour à Paris, Frédéric trouva, accrochée à sa porte, une lettre de Lucile. L’ouvrir lui prit du temps. Trop d’événement, durant les derniers jours, occupaient son esprit.
    
    Au lendemain de leurs retrouvailles, Frédérique et Frédéric passèrent la journée ensemble, accompagnés de Franck. Ils déjeunèrent à l’auberge et se promenèrent dans les bois alentours. Il en gardait un souvenir ému dont deux moments avaient sa préférence. Le premier était lié à Franck qui s’était jeté dans ses bras. Il s’était penché pour le soulever et l’étreindre et ce simple contact avait décidé de son avenir : plus jamais il ne pourrait se passer de la présence de cet enfant, de son enfant. Quand il l’avait dit à Frédérique, et c’était là le second instant, le sourire qu’elle lui avait décoché avait brûlé son âme. « Tu sais, lui avait-elle dit, quand Franck est né, tu l’as pris dans tes bras. Il n’avait que quelques minutes et tu m’as raconté, plus tard. Je me souviens exactement de ce que tu m’as dit : « l’infirmière m’a tendu un petit bout de chair et, quand je l’ai tenu sur mon bras, contre mon cœur, il s’est insinué en moi comme un baume. C’était magique et merveilleux. » Je t’en ai voulu pour « le petit bout de chair », je n’aurai pas dû. Ce qui était important c’était le baume la magie et le merveilleux. À l’époque je ne l’ai pas vu. Je crois que tu viens de revivre la même chose. »
    
    Les brumes dans lesquelles subsistait son passé ne se levèrent pas pour autant mais la foudre ...
    ... s’était bel et bien abattue sur lui et une impression de « déjà vu » l’effleura.
    
    À leur retour chez Frédérique, ils firent dîner Franck et ce fut lui qui présida à son coucher tandis que la jeune femme préparait un repas. Leur soirée commune fut à peine troublée par le passage éclair de Julie dans la cuisine qui saisit quelques victuailles et retourna bien vite se carapater dans sa chambre.
    
    Eux, dînèrent et s’enfermèrent bien vite dans la chambre d’amis. Ils firent l’amour une bonne partie de la nuit.
    
    Ce qui troubla Frédéric, ce qui le troublait encore lors de son retour à Paris, c’était cette réflexion de Frédérique ensommeillée, le visage tourné à l’opposé de lui : « C’est bon quand tu es doux mais ce que j’aime c’est quand vous êtes mon Maître… ». Dès le premier soir, elle avait été claire sur leurs rapports passés, il avait écarté cet aspect de sa personnalité pour ne conserver d’elle que son rôle de mère mais elle revenait à la charge. Il fit semblant de dormir, de n’avoir rien entendu et cette ignorance affichée fit effet jusqu’à son départ malgré l’obsession qu’avait créé en lui cette petite phrase.
    
    Il mit deux jours à ouvrir la lettre de Lucile. C’était une missive longue qui racontait par les détails tous les événements de sa vie auxquels elle avait assisté pour se conclure sur leur nuit partagée mais à chaque page, à chaque paragraphe, à chaque phrase il ne lisait qu’une seule et même question : « Pourquoi me fuis-tu ? ». Il en formula la réponse en rangeant ...
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