Mister Hyde 26 - 27 - 28
Datte: 26/02/2018,
Catégories:
BDSM / Fétichisme
Auteur: LVolante, Source: Hds
... insisté encore, son acharnement serait passé aux yeux de son Maître pour du harcèlement et elle aurait perdu toute chance de pouvoir revenir. Un silence d’une semaine la fit se rendre à l’évidence : elle devait passer à autre chose ; à quelqu’un d’autre.
Nue face à son armoire, elle se demanda comment s’habiller pour se rendre à ce club dont elle venait de trouver l’adresse sur internet.
***
L’arrestation des trois malfrats s’était passée sans coup férir. Sans doute, la présence d’un gamin d’une douzaine d’années n’était-elle pas étrangère à leur manque de résistance. Nathalie s’approchait du môme lorsqu’il avait, dans un seul mouvement, levé son arme et tiré. Le coup l’avait renversée mais la douleur due à la violence du choc était très supportable. Ce n’est qu’en tentant de se relever qu’elle prit conscience que son bras gauche ne répondait plus à l’appel. Clavicule, tête de l’humérus et omoplate avaient été fracassées par la balle qui s’était arrêtée dans le dos du gilet. Aucun dégât vital mais son bras gauche resterait un poids mort jusqu’à la pose de prothèses supplétives. Une bonne série d’opérations en perspective et la perte définitive des actions de terrain. Cette balle avait sonné le glas de son passage dans la police. Celui de son deuil aussi. Elle allait revenir à sa vie.
Pourtant, la première chose qu’elle fit dès qu’elle s’en sentit capable, fut de joindre Frédéric. Elle voulait lui annoncer de vive voix l’arrestation de ses agresseurs. Comme tout le ...
... monde, elle tomba sur son répondeur. Une fois, dix fois, cent fois puis, de guerre lasse, elle appela Lucile.
Depuis, chaque nuit, seule dans sa chambre d’hôpital, elle pleurait. La nuit. Pas le jour.
***
Aveugle et muette, Frédérique attendait que son Maître daignât s’occuper d’elle, traquant le moindre son, le moindre mouvement. Mais elle ne percevait rien d’autre que l’odeur suave de la cire fondante des bougies. Les secondes s’égrenaient comme des heures, elle se pensa abandonnée. Pourtant, au bout de trop longues minutes, elle perçut un frôlement : des doigts la détachaient. Un vent de panique traversa son esprit. Qu’avait-elle fait pour lui déplaire ? Elle n’avait pas bougé… Pourquoi donc la libérait-il ? Elle sentit que les mains déliaient ses chevilles. Puis elles l’aidèrent à descendre de son perchoir, la massèrent un instant et l’enlevèrent du sol. Il la portait. Elle entendait son souffle, elle en ressentait la chaleur dans son cou délivré du collier ; elle distinguait les muscles bandés qui la soutenaient, la moiteur de sa peau nue contre la sienne. Il montait les marches… Elle aurait aimé passer ses bras autour de son cou pour qu’il comprît la confiance qu’elle avait en lui ; impossible, les poignets liés dans le dos. Où l’emmenait-il ? Dans le salon… pour l’exposer à d’autres yeux ? Dans sa chambre ? Dans la cuisine ? Allait-il l’offrir à nouveau à Julie ? Ou bien à une autre personne ? Un inconnu ? Elle avait peur. Pourtant elle ne bronchait pas. Elle ...