1. Lucioles


    Datte: 12/04/2019, Catégories: fh, Oral bougie, ecriv_f, Auteur: Nathalie Weil, Source: Revebebe

    ... évènements m’inquiétèrent un peu. Lorsque je fus assise sur son sofa de cuir, je me rappelai l’oubli de ma culotte et, par la même occasion, de mon soutien-gorge, ce qui m’angoissa de plus belle. Je ne voyais guère que quelques éclats lumineux dans les vitres de ses armoires. Pour couronner le tout, je ne savais plus exactement où se tenait Henri, j’étais juste sûre qu’il était assez près de moi deux secondes auparavant, car sa main venait de me tapoter le sommet de la tête. Ce geste qui n’avait plus rien d’affectueux me confirma qu’une autre personne avait pris la place de mon chéri. Il voulait me dire "bien… bien, ma toute belle" avec ce genre de geste sur la tête, il me félicitait de rester et d’attendre sagement, en quelque sorte. J’en étais sûre car je l’entendais presque le murmurer.
    
    — Bien… bien, ma toute belle…
    
    Mais ce n’était que mon imagination, car le silence m’envahissait les oreilles. Il n’y avait pas que ça qui m’oppressait, les ténèbres aussi.
    
    III
    
    Les ténèbres ? Elles étaient tombées et je venais seulement de m’en rendre compte. Qui donc avait fermé la porte sur la seule source lumineuse ?
    
    — Henri ?
    
    Je citai son nom tout haut, angoissée. Le seul bruit qui flottait dans la pièce quand je me tus était celui du cuir caressant mes fesses, nues sous ma courte robe noire.
    
    — Henri ?
    
    Je le cherchais de mes yeux avides et grand ouverts, ce qui eut exactement le même résultat que s’ils étaient fermés.
    
    — Henri ? appelai-je de ma voix ...
    ... tremblante.
    
    Tout à coup répondit une musique puissante et grave, poussée à un fort volume, et qui me fit sursauter. Elle emballa mon coeur de son thème et de sa mélancolie. Elle était écrasante et assourdissante, une sorte de musique langoureuse, sauf qu’elle n’existe pas pour accompagner et suivre un couple d’amoureux, mais pour les conduire là où elle le désire. C’est elle qui mène la danse, qui contrôle chaque plaisir et commande aux amants. Je n’entendais plus qu’elle, plus rien d’autre : ni mon coeur battant la chamade, ni le cuir se déformant sous mon joli derrière.
    
    Henri enroula un bras autour de mes épaules et m’attira à lui. Il le fit gentiment mais ça me surprit, la musique qui m’obnubilait avait sans doute dissimulé le bruit quand il s’était assis à mes côtés.
    
    — Henri ? Qu’est-ce qui ce passe, bon Dieu ? criai-je, craignant que ma voix ne fusse étouffée par le morceau musical.
    — Chhht… Ma toute belle, m’intima-t-il dans l’oreille. Tout va bien, calme-toi.
    
    Il me posa la main sur la nuque et m’attira la tête sur son ventre, je posai la main sur sa cuisse, rassurée.
    
    — N’aie pas peur, chérie… tout va bien, répéta-t-il.
    
    Sa main redevint affectueuse et se noya dans ma chevelure fraichement shampouinée, sentant encore bon la pêche : il m’aida à me détendre grâce aux douces caresses dont lui seul a le secret. Je lui rendis la pareille en lui massant délicatement la cuisse à travers son pantalon en tissu léger et souple dont, ainsi que je m’en rendis compte, ...
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