1. Si tu savais...


    Datte: 10/04/2019, Catégories: fh, policier, Auteur: Libero, Source: Revebebe

    ... ça nous remettra de nos émotions.
    — J’accepte avec plaisir si nous nous tutoyons. Vous, c’est Catarina, non ?
    — Comment connais-tu mon nom ?
    — C’est écrit sur ta boîte aux lettres. Tu parles super bien français !
    
    Et patati et patata. On passe environ une heure à se raconter notre vie. La sienne, je la connais déjà ; les briefings du commandant ont été très précis : famille bourgeoise, école et lycée français, l’université où elle a connu son mari plus âgé – un de ses professeurs de Droit – pas d’amant connu… Sur son travail, elle me révèle seulement qu’elle est banquière.
    
    Cette jeune femme dégage quelque chose de très fort ; je sens son parfum épicé et envoûtant, et j’ai du mal à détourner mon regard de ses longues jambes nues et bronzées. Elle est chaussée de légères petites ballerines noires ; avec des talons, elle serait plus grande que moi. Sous son chemisier transparent, j’aperçois un soutien-gorge en dentelle et la naissance de sa poitrine. Quand elle parle, elle utilise beaucoup ses mains avec des gestes doux, presque précieux.
    
    Je prétexte un rendez-vous et la quitte en m’excusant encore pour la fuite d’eau et en lui promettant de faire le nécessaire avec l’assurance. Pendant que je lui serre la main, elle me regarde droit dans les yeux ; son regard est captivant et je sens une grande tension en elle.
    
    — Ton mari va être très fâché !
    — Sotiris ? Il n’est pas là en ce moment, il est dans sa circonscription, en Béotie.
    — Bon, ciao ! La prochaine fois, ...
    ... c’est moi qui t’offrirai à boire.Yassou !
    
    Tout s’est passé comme je l’espérais, et je m’empresse de téléphoner au commandant pour lui raconter ce premier contact. Il me complimente et m’invite à attendre un peu avant de reprendre contact avec elle.
    
    ooOoo
    
    Le soir même, j’ai décidé de rester chez moi. J’ai une petite copine, une Italienne : Chiara, qui travaille comme moi à Athènes dans le tourisme. Il va falloir que je la tienne loin de moi ; le commandant m’a même conseillé de la quitter. Il ne faut pas exagérer ! Pour le moment, j’ai choisi de tenir mes distances et de trouver des excuses pour ne pas sortir avec elle. Après avoir dîné d’un plat préparé au micro-ondes, je regarde un DVD quand j’entends frapper à la porte. C’est elle, j’en suis sûr : je reconnais sa façon de cogner. J’ouvre. Elle est là devant moi dans une petite robe blanche courte et cintrée ; elle est à tomber par terre !
    
    — Catarina ?
    — Je peux entrer ?
    — Bien sûr !
    
    Elle regarde derrière mon dos ; ses grands yeux verts scrutent la pièce.
    
    — Tu es seul ? Je te dérange ?
    — Non, entre. Qu’est-ce que je t’offre à boire ? J’ai de la vodka au frais.
    — C’est très bien ; j’en ai besoin !
    
    Avec son pied, elle ferme la porte et, tout en me fixant, s’approche de moi. Elle prend ma main qu’elle pose sur sa poitrine. À travers l’étoffe du léger tissu, je sens son sein qui palpite.
    
    — Tu sens mon cœur ? C’est pour toi qu’il bat comme ça !
    
    Je l’attire vers moi et l’embrasse fougueusement ; sa ...
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