1. Au bord du vide


    Datte: 09/04/2019, Catégories: fh, hplusag, jeunes, vacances, amour, dispute, Oral pénétratio, fdanus, init, mélo, prememois, Auteur: Lilas, Source: Revebebe

    ... son anus la brûlaient. Elle essaya de ne plus penser à la soudaine douleur qui meurtrissait sa peau, son intimité. Le sperme refroidissait sur ses fesses, entre ses cuisses.
    
    Maxime tomba alors sur lit à son tour, essayant de retrouver sa respiration. Puis il tourna la tête vers Marie, qui avait gardé le visage contre les draps.
    
    — Ça va ? souffla-t-il.
    — Oui, dit-elle d’une petite voix.
    — Bien…
    
    Il se leva, caressa ses cheveux, puis se rajusta et sortit.
    
    Pendant un instant, elle fut dans les vapes, ne s’apercevant pas tout de suite qu’elle était seule. Puis elle ouvrit les yeux, prenant conscience du silence qui l’enveloppait. Elle s’assit en grimaçant, souleva le fouillis de ses cheveux qui tombait sur sa figure, et parcourut la pièce du regard.
    
    Un moteur de moto, dehors, rugit soudain comme un damné. Marie se sentit glacée en entendant ce bruit. Puis la moto s’éloigna sur des chapeaux de roues.
    
    Peu à peu, l’atroce révélation serpenta en elle, jusqu’à ce qu’elle lui saute à la figure. Maxime l’avait baisée comme une chienne. Il ne s’était même pas déshabillé. Et il l’avait abandonnée là, toute seule dans ses draps froids, après l’avoir soumise à lui comme une vulgaire salope.
    
    Il n’y avait pas eu de mots d’amour. Il n’y avait pas eu de tendresse. Juste ces orgasmes torrentiels et cette honte et cette détresse qui glissaient sur elle, en elle, la dévorant de partout.
    
    Sous le choc, elle resta figée, nue et frissonnante malgré la chaleur pesante qui ...
    ... plombait l’atmosphère. Comment avait-elle pu se tromper à ce point ? Comment avait-il pu lui jouer cette infâme comédie, durant toutes ces journées où elle s’était morfondue d’amour pour lui ?
    
    Et c’est à ce moment-là qu’elle vit le papier plié en quatre près de son oreiller. D’une main tremblante, elle l’ouvrit. Fin de la pièce. Le rideau était tombé.
    
    Il faisait une chaleur étouffante. À l’ombre d’un saule, Marie était assise sur la rive de l’étang. Les cailloux lui rentraient dans la peau des fesses, mais elle ne semblait pas avoir mal. D’un air absent, elle en jetait quelques-uns dans l’eau glauque, créant de longues arabesques à la surface.
    
    Malgré la température ambiante, elle eut un frisson. Son regard se brouilla un instant. Bien qu’il se soit écoulé un mois depuis son anniversaire, elle n’arrêtait pas de penser aux derniers instants de cette soirée. À la douceur moite du corps de cet homme. À la langueur possessive de ses baisers.
    
    Au plaisir qu’elle avait ressenti à accueillir son sexe dur dans sa bouche suave. À l’indescriptible volupté qui l’avait bouleversée lorsqu’il lui avait fait cadeau de la jouissance. Oui, elle n’arrêtait pas de penser à lui, à eux. À cet aveu troublant qui l’avait comblée de joie.
    
    Mais ces souvenirs intenses s’interrompaient toujours brutalement quand la cruelle réalité des jours qui avaient suivi ce moment revenait à elle. Les paysages de sa mémoire lui repassaient indéfiniment le même film : l’amour, l’aveu, la mort.
    
    La mort de ...