1. Jour de grève (2)


    Datte: 09/04/2019, Catégories: fh, fhh, inconnu, bizarre, laid(e)s, train, collection, hdomine, Voyeur / Exhib / Nudisme noculotte, Masturbation Oral attache, totalsexe, Auteur: Claude Lamour, Source: Revebebe

    Huit heures. Paris info : les titres du journal. Nouvelles perturbations ce matin dans les transports parisiens. Les syndicats ont reconduit…
    
    Et voilà, ça recommence ! J’ouvre les yeux lentement, m’étire comme un chat et m’assois sur le bord du lit. Si j’avais su, je n’aurais même pas branché mon radioréveil et j’aurais dormi deux heures de plus. Mais déjà deux jours de perdus. J’ai épuisé mes RTT, je n’ai donc pas d’autre choix que de tenter de rejoindre mon bureau, avant que mon chef de service ne m’envoie un courrier de remerciement. Depuis les grèves de l’année dernière, je m’étais pourtant promis de ne plus jamais m’engouffrer dans une rame bondée. Ce n’est pas que je garde un mauvais souvenir de mon aventure, bien au contraire, car pendant des semaines, chaque nuit, je me suis masturbée en repensant à cette journée. Et c’est bien ça qui m’inquiète.
    
    Ce jour-là, j’ai perdu le contrôle. On aurait pu faire ce qu’on voulait de moi. J’ai fait ce voyage dans un état second, comme envoûtée, possédée. Si aujourd’hui j’hésite à reprendre le métro aux heures d’affluence, c’est uniquement parce que le simple fait d’y penser me fait chaud au ventre et inonde mon sexe. J’ai honte de moi et pourtant je sais pertinemment que je suis prête à recommencer. À moins que je craigne une déception si rien ne se produisait ?
    
    Je sors de la douche, une serviette posée sur ma tête et je me rends dans ma chambre. Face au grand miroir, je ressemble à une madone nue. Cette pensée me fait ...
    ... sourire. Drôle de madone. Je jette la serviette sur le lit et ouvre le tiroir où sont rangés mes sous-vêtements. Ma main s’apprête à saisir une culotte, mais s’arrête à quelques centimètres du bout de tissu. Je rentre dans une sorte de léthargie étrange. Mon cœur s’emballe et mes mains tremblotent. Ho non, pas ça ! Mon ventre s’échauffe et je n’aime pas mes pensées.
    
    De l’eau s’écoule de mes cheveux encore mouillés et quelques gouttelettes glacées coulent dans mon dos. Je suis prise de frissons et j’ai la chair de poule. Je me redresse lentement. Je reste ainsi un long moment à me regarder dans la glace posée sur le meuble. Mes idées sont confuses. Puis, du genou, je referme le tiroir. J’extirpe une robe d’été de l’armoire. Tandis que je m’empresse de recouvrir mon corps nu, tandis que mes mains fiévreuses ferment la dizaine de boutons, je m’efforce de ne plus réfléchir, de ne plus penser. Je suis prise par la fièvre et plus rien ne me fera changer d’avis.
    
    Comme l’an passé, une voix hurle dans des haut-parleurs de mauvaise qualité pour diffuser un message qui résonne et qui se perd dans les courants d’air de la station. Les gens s’interrogent :
    
    — Qu’est-ce qu’elle a dit ?
    — Y a-t-il des rames qui passent ?
    — Tous les combien ?
    
    Soudain le sol tremble légèrement, accompagné d’un grondement qui s’amplifie peu à peu. Des « Haaa ! » de satisfaction se font entendre, très vite suivit de « Hooo ! » de déception. Une rame s’arrête… sur la voie d’en face. Je vois les ...
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