Les pensées d'autrui
Datte: 06/04/2019,
Catégories:
fh,
couple,
médical,
Oral
fantastiqu,
h+medical,
Auteur: Louvilneau, Source: Revebebe
... gonflé ! Mais je l’ai un peu cherché… »
Elle me bloque la main.
« … ça suffit ! Ça commence à me faire de l’effet… »
Et puis avec un regard complice et un vrai sourire, elle pose ma main sur le lit et interrompt le contact.
Elle se lève et aide Élodie à mettre en place le bonnet-filet qui tient mon pansement.
— Et voilà monsieur. C’est fini pour aujourd’hui. Avez-vous besoin de quelque chose ?
— Si je pouvais avoir une bouteille d’eau, vous seriez gentille. Et puis, comment fait-on pour téléphoner ? J’ai décroché mais il n’y a pas de tonalité.
— Je vous fais envoyer une bouteille d’eau. Pour le téléphone, il faut s’adresser au bureau en bas. Votre femme pourra s’en occuper cet après-midi. En attendant je vais vous apporter celui du service… Ce n’est pas pour téléphoner en Amérique ?
— Vous êtes vraiment très gentille, non c’est juste à ma femme pour qu’elle me rapporte quelques bricoles. Merci beaucoup.
C’est Élodie qui pose une bouteille d’eau à côté de moi et me donne un combiné sans fil :
— Emmanuelle a demandé que vous sonniez quand vous aurez fini.
— Merci mademoiselle…
Sophie est toute surprise de m’entendre. Je lui demande ce dont j’ai besoin : mes affaires de toilette, tee-shirt et caleçon pour être un peu plus à l’aise dans la chambre et de la lecture. Elle m’explique qu’elle a réussi à s’arranger avec son patron qui la libère pour toute la fin de la semaine.
Et la journée se passe sans événement notable. Le train-train hospitalier, ...
... puis la longue visite de Sophie avec son amour (couleur nacrée), ses préoccupations journalières (bleues et vertes) et tous ces petits riens qui remplissent la vie.
La visite du professeur D. n’apporte rien de nouveau sinon que, si tout se passe bien, je pourrai sortir après-demain samedi. Sophie rayonne de joie et se fait gronder gentiment par le professeur parce qu’elle s’est jetée à mon cou :
— Attention, madame, il est encore convalescent…
Elle rougit puis blanchit de peur rétrospective. Le professeur la rassure : je ne suis pas fragile à ce point-là, mais il faut quand même me ménager.
Le soir, tôt, je m’endors comme une masse et je me réveille deux heures après !
Plus moyen de me rendormir. Je lis longuement. J’allume la télé… Rien n’y fait.
Je me tourne, me retourne, m’énerve…
De guerre lasse, je sonne pour demander un cachet pour dormir.
L’infirmière de nuit arrive. C’est une grande femme, la quarantaine, avec une figure lasse. Je lui explique mon cas et elle me répond qu’elle va chercher ce qu’il me faut.
Elle revient après quelques minutes, me tend une gélule et me verse un verre d’eau :
— Tenez, ça va vous faire du bien. Avec ça vous devriez dormir…
Je commence par m’excuser de la déranger en plein milieu de la nuit.
— Vous savez, je suis là pour ça… Et puis, il ne faut surtout pas que je m’endorme, j’ai le sommeil tellement lourd que je n’entendrais pas les sonnettes ! Au contraire, comme la nuit est très calme, je suis contente de ...