Cristal qui songe
Datte: 04/04/2019,
Catégories:
couplus,
jardin,
amour,
revede,
poésie,
exercice,
Auteur: Nono, Source: Revebebe
... elle quittait son compagnon pour s’installer chez moi !
Je vous l’ai dit d’emblée, un coup de foudre !
Il avait été réciproque.
Rapidement, il s’avéra que notre couple ne serait pas un couple ordinaire.
Pour les voisins, déjà.
Dame, deux femmes qui se tiennent par la taille !
Dans le quartier, ce n’était pas courant. Je crois qu’il s’en est dit, des choses, sur la grande brune qui habite seule la grande maison en meulière. « Vous avez vu ?… » disaient les regards éloquents. Je me moquais des regards trop bavards, j’étais tombée en amour !
Pour nous deux également, rien ne fut banal.
Nous n’avions plus vingt ans et avions déjà découvert, chacune de notre côté, nombre de jeux coquins. En quelques semaines de vie commune, nous avions compris que nous aurions besoin de plus. Non pas que nous craignions une lassitude, mais nous savions que nous pourrions, que nous voulions, ensemble, atteindre un degré supérieur.
Mais Dieu qu’il ne fut pas facile de passer de nos envies à la réalisation de celles-ci. Chaque fois que nous abordions le sujet, c’était rires gênés, questions anxieuses « tu crois que… » et autres tergiversations.
Je dois avouer que c’était moi la plus timorée. On a beau avoir passé pas mal de tabous, les dernières barrières sont les plus dures à abattre. Cristal, malgré son sourire de femme-enfant, était plus volontaire. Parfois, elle plissait les yeux comme au premier jour et son regard de biche me vrillait à nouveau. Allez, lâche-toi, ...
... répétait-elle de plus en plus souvent.
Alors je décidai en effet de me lâcher, totalement en confiance auprès de « ma petite poupée ». Et elle aussi se lâcha.
Oh, nos premières soirées ne furent pas de toute facilité. Le cercle de nos amis respectifs, aussi adorables que pouvaient être ces mâles, nous offrit quelques fous rires à défaut d’orgasmes nombreux et violents. Et ce n’était pas vraiment ce que nous espérions.
Il fallut nous rendre à l’évidence ; nous demandions de l’extra-ordinaire, dans son sens le plus littéral, il fallait nous en donner les moyens.
Nous décidâmes d’aborder la question en pro.
Nous fîmes de jolis investissements en lingerie, puis avec quelques idées de décoration, le salon et la chambre d’amis devinrent des lieux de chaudes et charmantes débauches, dignes d’un film à gros budget. Il faut dire que les relations de Cristal dans le show-biz nous aidèrent grandement à décorer divinement le « lupanar » (oh, que le mot paraissait vulgaire, mais dès que je l’eus prononcé par bravade, il fut adopté, comme symbole de notre nouvelle perversité).
Le côté organisation me revint, logique ! Et comme j’étais la plus à même de faire une synthèse, paraît-il, je fus chargée, à l’unanimité moins une voix, des comptes-rendus, qui devaient nous permettre de nous améliorer chaque fois.
o O o
Plus le temps passe, et plus je dois reconnaître que je prends plaisir à mettre par écrit ces soirées. Surtout la dernière, samedi dernier, où oui, nous nous ...