Cristal qui songe
Datte: 04/04/2019,
Catégories:
couplus,
jardin,
amour,
revede,
poésie,
exercice,
Auteur: Nono, Source: Revebebe
... sommes lâchées, comme dit Cristal.
Vous êtes curieux ? J’allais justement la relire, faisons-le ensemble, voulez-vous ?
o O o
Samedi, 18 heures.
Cristal a encore mis un temps fou, dans la salle de bains. Impossible pour moi d’y entrer, nous avons convenu que, lors de ces jours extraordinaires, nous rangeons nos jeux lesbiens au placard… Car la voir se masser la peau dans le bain me mettrait dans tous mes émois. Alors, pour que la salle de bains ne devienne pas une antichambre de nos plaisirs, nous avons décidé que nous nous y préparerons chacune à notre tour.
Mais du coup, me voilà obligée de me dépêcher.
Il est 18 heures 45, maintenant, j’ai juste le temps de vaporiser quelques effluves enivrants, de serrer mes cheveux dans une courte queue de cheval et de poser mes lunettes sur mon nez pour avoir l’air à la fois sage et sexy. Ah, une robe aussi, sinon, ce n’est pas vraiment très sage !
Quand je rejoins Cristal dans le salon, je rougis d’un coup. Sa robe n’est pas sage du tout et j’ai furieusement envie de la lui arracher. C’est le but, mais je sais que ce n’est pas moi qui le ferai, ce soir. Je me console en voyant qu’elle aussi me dévore des yeux.
19 heures. Dans quelques secondes, le carillon de l’horloge va résonner dans la pièce. Ce sera le signal. Nos mâles entreront. Oh, jouissive sonorité que de prononcer ces mots ! Cristal est peut-être aussi réservée que moi, finalement, mais depuis que nous avons débuté ces soirées, nous savons que nous ...
... pourrons devenir, à la longue, toutes les femmes. De la plus dominatrice - Cristal m’apprend peu à peu à prendre confiance - à la plus fragile. Ce soir, nous nous offrons un rôle de soumission.
J’ai bien dit que nous nous l’offrons. Cristal, comme moi a eu une vraie vie hétéro, avant, et comme moi, a connu toutes sortes d’hommes. Certains que nous aurions aimé garder, mais aussi des mous, des gentils mais un peu trop, et aussi des brutes un peu primaires. Aucun ne nous avait apporté, nous en avions convenu lors de nos discussions complices, ce côté viril rassurant, comme nous l’appelions. Vous savez, celui qui vous bouscule au point que le mot humiliation vous vient aux lèvres, mais dont vous savez qu’il ira au bout du monde pour vous, si vous le demandez.
Pour arriver à nos fins, nous avons fait notre marché. Là, c’est Carine qui fut notre guide. Nous ne la remercierons jamais assez de nous avoir indiqué les lieux où l’on « pêche » ces spécimens. Il nous les fallait sains de corps et d’esprit, c’était la condition sine qua non… mais avec Carine, c’était un pléonasme. Tant qu’à faire, s’ils pouvaient être résistants, bien montés, et avec un peu d’humour…
— Pas de problème, avait dit Carine en souriant et en sortant un carnet d’adresses que ni Cristal ni moi ne lui connaissions.
19h sonnantes. Nos « produits du marché » entrent.
Ce soir, ils ne sont que quatre.
Nos quelques expériences à six, pour étonnantes qu’elles furent, tournèrent généralement au fou rire ...