Le jeu de la séduction
Datte: 30/03/2019,
Catégories:
fh,
fplusag,
extracon,
amour,
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amiamour,
Auteur: Lamoureux, Source: Revebebe
Nous nous sommes plu très vite, et sommes devenus les meilleurs amis du monde, mais j’avais plutôt pour ambition que nous devenions les meilleurs amants du monde. J’ai fini par craquer et t’avouer mes sentiments (récit n°15862). Je veux t’aimer davantage, ça tombe bien : tu aimes être aimée.
Dans les jours qui viennent nous allons encore connaître le non-dit. Non pas que nous ne sachions nous parler, mais parce que nous entrons dans un jeu de séduction lente. Comme c’est agréable. Nous sommes en plein dans la fameuse citation de Clémenceau « Le meilleur moment de l’amour c’est quand on monte l’escalier ». Nous y sommes. Nous savons l’un et l’autre que nous sommes déjà amants. Alors l’important n’est pas de consommer de suite, mais au contraire de profiter de cet instant magique de la séduction ; de susciter le désir, de l’exacerber ; de bousculer son imaginaire, et de côtoyer le fantasme. Je veux entendre mon cœur battre fort, je veux sentir le tien palpiter.
La femme déborde d’imagination dans ces préludes, je ne veux pas être en reste, et quitte à passer pour un romantique démodé, je vais faire durer ces moments platoniques, et prendre mon temps pour ressentir l’amour. Je veux, à chaque moment que nous passons ensemble, sentir mon cœur s’accélérer soudainement parce que nous nous sommes touchés furtivement.
La relation n’est belle que si le début est passionné. Et pour entretenir cette passion, il faut séduire, charmer, vivre dans l’idylle, avant de connaître ...
... le charnel. Se consumer de désir…
Les scènes qui suivent ne respectent probablement pas la chronologie, il s’agit d’autant de moments vécus dans cette courte période où l’intensité de nos sentiments fut croissante. Peu importe le temps. Nous sommes au cinéma tous les deux. Devant un film qui ne fera pas date dans l’histoire du cinéma. Un film avec Brad Pitt, un scénario confus évoquant l’armée révolutionnaire irlandaise. D’où vient ce choix, je ne me rappelle plus. Le romantisme en est pour le moins absent. Je suis tellement bien avec toi, que finalement le film me va bien puisqu’il ne m’intéresse pas. Nos épaules se touchent presque, je ressens la chaleur de ton corps. Je veux m’approcher plus encore ; tu as posé ta main sur l’accoudoir. La mienne est à quelques centimètres. Je peux presque te caresser et pourtant je ne le fais pas. Je te regarde. De profil. Tu es belle. J’aime tes petites oreilles, j’aime ta fine bouche. Ton nez magnifique, petit lui aussi. Ton visage n’est que grâce. Je ressens une sorte de perfection à te regarder ; alors que je suis tellement critique à l’égard de mes contemporains, voyant les défauts de chacun, et ne retrouvant chez toi que beauté.
Mon auriculaire, timidement, viens caresser le tien, presque par erreur. Nous ne nous regardons pas, nous sommes perdus dans ce film que nous ne voyons pas. Et puis cela devient une évidence. Nous ne sommes plus dans le registre du contact furtif, nous sommes un peu avant l’heure, dans la connexion ...