Nuit sous un pont
Datte: 30/03/2019,
Catégories:
fh,
prost,
jardin,
Oral
nopéné,
Auteur: Teddy_bear, Source: Revebebe
... plus belle que jamais.
J’exerçai une douce pression à l’arrière de sa nuque, et la fis reprendre sans hésitation. La conclusion approchait maintenant, je sentais le plaisir monter, irradier depuis mes cuisse et m’envahir tout le bas-ventre. Toujours au chaud dans sa main gauche, la pression s’accumulait dans les valseuses. Je me crispai involontairement, elle compris le signal et redoubla d’ardeur, pompant sur mon sexe comme une forcenée. Puis ce fut la petite mort, je tressautai dans sa bouche au rythme des longs jets chauds qui allaient remplir le latex. Elle attendit, patiemment, silencieuse et immobile, l’épilogue de la scène.
Je fermai les yeux et accompagnai ma libération d’un long grondement. L’orgasme me défit de la pression accumulée pendant ces dix dernières minutes, mais également de celle emmagasinée depuis plusieurs jours. Pendant ces quelques secondes, je ne pensai plus au travail, aux collègues, aux amis, ni à rien d’autre qu’à la douceur et à la chaleur de la bouche de cette femme dont je ne connaissais même pas le nom.
Finalement, je la sentis me quitter, et lorsque j’ouvris les ...
... yeux, la réalité me percuta brutalement. Elle ne me regardait plus, déjà elle rangeait le coussin et fouillait son sac à la recherche de mouchoirs. Je baissai les yeux et vis ma verge à moitié ramollie pendre dans son enveloppe de latex, où se mélangeaient traces rouges et traînées blanchâtres, et je me trouvai ridicule, risible, absurde.
Je me débarrassai rapidement du préservatif, et m’essuyai avec les mouchoirs qu’elle me tendit. J’étais incapable de croiser son regard. Le froid se faisait sentir de nouveau sur mes jambes nues et je trébuchai en direction de la poubelle pour y déposer mon fardeau, avant de remonter mon pantalon.
Bouton refermé, braguette remontée, ceinture bouclée, je me retrouvai debout contre la porte, et je ne vis plus que son dos. Elle avait déjà remis son lourd manteau rouge et, occupée à remettre de l’ordre dans son maquillage, me faisait négligemment signe de quitter les lieux. Je restai encore quelques secondes muré dans mon silence, espérant un dernier regard, en vain.
Je tournai finalement les talons et la quittai en claquant la porte, retrouvant le froid et l’obscurité.