La queue du lion
Datte: 29/03/2019,
Catégories:
fh,
couleurs,
vacances,
forêt,
pénétratio,
Humour
Auteur: Mia Enon, Source: Revebebe
... retentit un roulement de percussions, précédant l’arrivée des cinq boys seulement vêtus d’un pagne d’herbes tressées. L’un deux s’accroupit derrière un grand tam-tam pendant que les autres se rangent en ligne, un tambourin coincé sous le bras gauche. Ils entament une lente mélopée scandée par la paume droite qui frappe en cadence l’instrument, en se balançant sur place. À un appel du joueur de tam-tam ils commencent à danser, les genoux pliés, les pieds frappant alternativement le sol. Le rythme s’accélère, les hanches des danseurs ondulent maintenant d’avant en arrière dans un simulacre de possession érotique. D’un coup le grand Wilson se lève et se joint à eux, récupérant au passage un tambourin.
Il me fixe droit dans les yeux. Un peu émoustillée par l’alcool, je ne résiste pas à cette invitation. D’ailleurs j’adore danser. Je me lève à mon tour sous les cris d’encouragements joyeux des spectateurs et viens me placer face à Wilson qui se trémousse sur place en frappant son instrument. Je pratique la danse depuis toute petite. J’entame à la cadence de la musique un long balancement des hanches aux épaules. L’opposé de la vulgarité d’une danse du ventre, ou de la crudité des secousses saccadées des reins des boys : c’est tout le corps qui ondule sur place, comme un naja fascinant sa proie. Wilson s’adapte au jeu et tourne autour de moi en accélérant la mesure.« Bon Dieu que ce type est beau ! » Je lève haut les bras vers le ciel, mes mains dessinent des arabesques, je ne ...
... suis plus qu’une longue liane flexible qui se tord dans la nuit devant le feu, soumise au rythme donné par mon partenaire. Le voilà qui s’approche de moi à me toucher, augmente encore le battement du tambourin, comme un défi auquel je réponds en oscillant de plus en plus vite. Cela dure, dure, tourne à la joute, je m’épuise à suivre le roulement continu mais ne veux à aucun prix céder. Et la musique s’arrête d’un coup, Wilson partant d’un grand rire auquel je m’associe. L’équipe du tournage et les boys nous font une ovation. Je vais me rasseoir, Wilson en fait de même de son côté. J’ai remarqué la grosse bosse qui déforme son short. Et nul n’a besoin de savoir à quel point ma petite culotte est mouillée.
Antoinette, qui en est à son quatrième verre d’alcool, veille sur moi comme une louve sur ses petits mais je m’éclipse vite en prétextant un besoin naturel. La nuit m’entoure au bout de quelques pas. Je n’allume pas ma lampe-torche : il n’y a aucun nuage et la lueur de la lune me suffit pour gagner le pied d’un grand arbre auquel je m’adosse en reprenant son souffle. Je me dépouille de mes vêtements mouillés de sueur et, nue dans la chaleur de la nuit, me balance doucement sur place au rythme assourdi du tam-tam. Le feu qui brûle au loin s’orne de rouges et d’ors qui me sont soudain masqués par une masse plus sombre que le ciel.
Je savais qu’il viendrait. Mon ventre cuit, mes seins se transforment de pommes en obus. Et malgré la pénombre j’aperçois la superbe érection ...