La queue du lion
Datte: 29/03/2019,
Catégories:
fh,
couleurs,
vacances,
forêt,
pénétratio,
Humour
Auteur: Mia Enon, Source: Revebebe
... je suis en manque de Wilson ? Je décide de planter là mes girafes et de regagner le camp. Une sieste coquine sous ma tente sera la très bien venue.
À dix mètres de l’endroit dégagé où je me trouve commence une large plaque d’herbes hautes. Elles sont parcourues d’un frémissement silencieux qui attire mon attention. Et d’un coup s’écartent pour donner passage à un grand lion qui se fige en me fixant.
« Du sang-froid, ma belle. » L’homme est un prédateur pour le lion qui l’évite le plus souvent. Sauf quand il ne court plus assez vite pour chasser d’autres proies. Comme celui dont parlait Hans. Pas de chance, le voilà.
Je devine qu’il va bondir sur moi d’un moment à l’autre. Surtout pas de fuite qui déclencherait la ruée du fauve. Pour l’impressionner je pointe vers lui l’appareil photo et déclenche une série de flashs. Éberlué, à demi aveuglé, il suspend son élan.
Mais il a faim. Malgré les éclairs qui se succèdent il se décide à avancer pas à pas. Et je me sens irrémédiablement perdue quand un coup de feu sauveur retentit.
Le lion a boulé sur le dos à trois mètres de moi. Il agite désespérément les pattes en rugissant, réussit d’un coup de reins à se redresser. Un second coup de feu l’abat pour de bon. Je suis fascinée par cette superbe masse rousse et ocre il y a un instant si menaçante et maintenant inerte. Mais ma contemplation est aussitôt interrompue par Wilson qui accourt en m’engueulant copieusement. Il me fait dégager le passage d’une bourrade et se ...
... penche sur le fauve. Il le regarde longuement, se penche vers lui, empoigne sa crinière pour soulever sa tête, et lui adresse une longue phrase en swahili. Il doit supplier l’esprit du félin de lui pardonner d’avoir dû le tuer pour sauver cette femelle insouciante, ou quelque chose comme cela. Sortant ensuite le poignard qu’il porte attaché à sa ceinture, il saisit la queue, la coupe au ras du corps et revient vers moi en brandissant une longue tige de près d’un mètre terminée par un panache de poils. À cet instant il est superbe. Je me sens fondre et prête à tout accorder à ce géant noir qui vient de me sauver la vie.
Mais sa colère n’est pas retombée. Il me saisit par un bras et me secoue comme un prunier. Il n’est pas revenu à l’anglais et hurle dans sa langue des mots incompréhensibles. Je suis traînée jusqu’à la voiture et sans ménagement plaquée le nez sur le capot. Une main croche le haut de mon pantalon, le fait descendre à mi-cuisses, dévoile mes fesses. J’ai l’impression que mon sauveur a décidé de se payer de son intervention sur-le-champ, ou plutôt sur le capot, ce qui serait loin de me déplaire s’il y mettait un minimum de forme. Et même sans…
Je me faisais de douces illusions, Wilson a une tout autre intention. Il lève la queue du lion et l’abat violemment sur ma croupe dénudée. Je pousse un cri où se mêlent surprise, douleur et indignation et tente de me dégager en ruant. Tu rêves, ma fille, autant échapper à un étau. Il me saisit à la nuque, m’écrase contre ...