Duchesse et catin (3)
Datte: 23/02/2018,
Catégories:
Trash,
Auteur: yannlakeu, Source: Xstory
... elle séchera plus vite.
Je le passai autour de mes épaules.
— Que fait votre grâce ici, je la croyais au château ?
— Vous me croyiez au château ?
— Oui... Monsieur le duc y a fait mander mon frère pour ce soir... Il ira directement là-bas et ne repassera pas par ici.
— Votre frère ?
— Je suis Megan Hornyman.
Avant de réaliser qu’elle savait pourquoi on avait appelé son frère, je ne pus cacher ma déception. J’étais venue dans l’espoir de l’apercevoir et il était parti au château.
— Il faut que je rentre au château. On va s’inquiéter, dis-je, en pensant surtout à l’étalon fougueux qui m’y attendait et que j’avais envie de chevaucher.
— C’est impossible... vous êtes trempée, fatiguée. La pluie a cessé, mais l’obscurité est de plus en plus profonde. Vous vous égareriez à nouveau. Je vais y aller. Séchez-vous, et mangez si le cœur vous en dit. Je vais seller le cheval.
Quand elle l’eut fait, elle revint.
— Il se peut qu’il faille deux heures. La nuit est vraiment très noire. Oui... dans deux heures, je serai de retour ou l’on viendra vous chercher.
— Bien merci.
Au moment où elle allait partir, elle ajouta :
— Ah ! il se peut que mon autre frère revienne avant moi. Dites-lui qui vous êtes tout de suite. Il n’aime pas les étrangers et se comporte parfois... bizarrement avec les femmes. S’il sait qui vous êtes, il ne vous arrivera rien que vous ne désiriez vraiment.
Je rougis devant l’allusion, un peu en colère, que ce qui se passait ...
... dans le lit de mon mari soit connu de cette femme. Je croyais Hornyman, un homme discret.
— Je comprends le duc et mon frère. Madame est vraiment très belle... ajouta-t-elle, et elle sortit.
Je restai un long moment sans bouger auprès du feu revigorant à la faible lueur de la lampe à pétrole et de l’âtre. Puis, je me hasardai à fouiller du regard les abords. Je vis quelques livres. Il y en avait un récent, imprimé en italien, qui s’intitulait : "l’amant de Lady Chatterley". J’en lus quelques passages et, à ma confusion, je me rendis compte qu’il m’arrivait à peu près la même chose, sauf que mon mari n’était ni impuissant ni indifférent.
Absorbée par cette lecture à scandale, je fus surprise quand la porte s’ouvrit.
Un homme entra avec deux molosses, deux espèces de Rottweillers, mais en plus grand, me semblait-il... Je m’emmitouflai dans le plaid pour cacher ma nudité.
— Je suis Lady Emlessex, dis-je aussitôt, me rappelant des conseils de Megan.
L’homme s’inclina.
— Mon frère vous a amenée ici ? Quelle idée ! Où est-il ?
Je lui racontai.
— Bon... Je ne sais si mon frère va rentrer, mais Monsieur gardera ma sœur.
Il dit cela tout en se déshabillant.
— Que faites-vous ?
— Ben, comme vous. Je me sèche...
— Mais, vous ne pouvez pas... pas devant moi...
— Pourquoi ?
— Mais, vous allez...être... nu...
— Cela ne vous gêne pas quand il s’agit de mon frère... et de votre mari.
— Mais, c’est... c’est... Je ne vous permets pas... Vous êtes ...