Vol 451 pour Paris
Datte: 20/03/2019,
Catégories:
fh,
fplusag,
grosseins,
avion,
entreseins,
occasion,
Auteur: Mess, Source: Revebebe
« Le sable blanc et fin, l’eau chaude et transparente, les cocotiers… » sont les arguments indispensables d’une plage de rêve.
Le prospectus n’avait pas tort, je viens de passer une semaine de rêve à l’île Maurice. Je m’appelle Paul, j’ai vingt-quatre ans, je suis grand et sportif. Le séjour touche à sa fin, il faut rentrer à Paris.
Le taxi me dépose à l’aéroport. Le soleil frappe comme un coup de hache sur ma nuque. Autour de moi, un flot de voitures multicolores déverse des hordes de touristes à la peau blanche, rouge ou bronzée. Sur le trottoir, en fumant une cigarette, j’admire une dernière fois les nuances bleues de l’océan qui s’étale à l’horizon, ultime souvenir à rapporter au pays.
L’aérogare, de construction ancienne, est saturée. La chaleur est étouffante, pas de climatisation, juste de gros ventilateurs au plafond, qui brassent paresseusement un air brûlant. Sur un écran de télévision, je repère la zone d’enregistrement et m’y dirige. La file d’attente s’étire à n’en plus finir, je prends place et sors un bouquin de poche pour tuer le temps.
J’ai du mal à me concentrer dans cette cohue et ce brouhaha. Des hauts parleurs crachent régulièrement des annonces incompréhensibles, je dois relire plusieurs fois la même page. À quelques mètres devant moi, au milieu de la foule, j’aperçois un couple.
La femme est splendide, dans les trente-cinq ans, la peau mate, dorée par le soleil. Elle a de grands yeux noirs, une bouche charnue. Brune, de taille moyenne, ...
... elle porte un jean taille basse qui moule de petites fesses rebondies. J’aperçois un bout de string en dentelle noire. Il se dégage d’elle un érotisme si puissant que j’en abandonne définitivement mon bouquin. Je la vois de profil, assise sur sa valise, tandis qu’elle discute avec son compagnon. Et ce tee-shirt ! Le tissu est distendu par une opulente poitrine. Ses seins sont disproportionnés par rapport à sa silhouette.
Elle se lève, se dirige vers la buvette en bambou toute proche et reviens avec deux canettes de soda. Son soutien-gorge, dont je devine le dessin, n’arrive pas à maintenir au repos des seins qui balancent doucement au rythme de ses pas. J’essaye de me faire le plus discret possible mais j’ai du mal à me détourner de cette vision. Plusieurs fois elle se penchera devant moi, pour arranger son bagage. Je distingue nettement la ligne sombre qui sépare ses deux globes. Quand elle se met à rire, après une remarque de son homme, qui n’arrive pas jusqu’à mes oreilles, elle est encore plus belle.
Ça y est, j’ai ma carte d’embarquement : côté couloir. Je dépense mes derniers billets au bar de la salle d’attente, un verre de rhum local, ça aidera à me détendre dans l’avion. Une grande baie vitrée me laisse contempler la nuit qui vient de tomber sur la piste de décollage, délimitée par de petites lumières bleues. Derrière, la lune éclaire la montagne. Il fait toujours aussi chaud, je transpire et le couple à disparu.
— Je vous souhaite un bon retour au pays, ...