Bazouk contre-attaque
Datte: 19/03/2019,
Catégories:
neuneu,
vacances,
plage,
bain,
forêt,
campagne,
voyage,
collection,
hsoumis,
cérébral,
nonéro,
nostalgie,
délire,
Humour
fantastiqu,
merveilleu,
sorcelleri,
Auteur: Gufti Shank, Source: Revebebe
... menaçants. Ils avaient visiblement très envie de nous chasser.
— Je vais leur faire peur, me promit le professeur Bazouk. Je vais leur montrer que nous ne les craignons pas et leur lancer moi aussi quelques galets inoffensifs.
Je me couchai aussitôt à terre, alarmé. Mon bon génie produisit une violente déflagration et il se mit soudain à pleuvoir de gigantesques pierres oblongues d’au moins trois ou quatre mètres chacune qui se plantèrent violemment dans le sol tout autour de nous et jusqu’aux pauvres gosses. Je me recroquevillai, apeuré, en attendant que cesse la pluie de menhirs. Et quand enfin je relevai la tête, je pus découvrir presque à perte de vue de grandes pierres plantées partout à intervalles réguliers. Je zyeutai rapidement vers les mômes, qui décampaient en hurlant.
— Eh ben… si avec ça, ils sont pas calmés…
— Oui… on a eu chaud, reconnut Bazouk en soupirant et en se passant une main sur le front. Je devrais peut-être revoir certains de mes sorts…
Je le regardai avec animosité en répétant :
— Certains de tes sorts, dis-tu ? Et lesquels penses-tu qu’il n’y ait pas besoin de revoir ?
Il fit un instant semblant d’être contrarié.
— Allez ! Au boulot ! continuai-je. On est toujours bien loin de chez nous !
Il soupira de nouveau et parut se concentrer. Une nouvelle explosion escortée de fumée nous déposa au beau milieu d’un magnifique petit village de maisons tout en pierre, au bord d’un lac qui s’étirait au fond d’une vallée bordée de ...
... plusieurs collines. Même si le cadre était superbe, l’ensemble faisait encore assez moyenâgeux. À quelques mètres de nous, plusieurs personnes étaient rassemblées, au bord du l’eau, et paraissaient se lamenter. Je tentai de reconnaître leur langue ; c’était incertain, on aurait vaguement dit un mélange de breton et d’anglais.
— Bon, allez, hop ! secouai-je mon associé. On déménage encore, on n’est toujours pas où il faut !
— Attends, Gufti, j’ai l’impression que ces gens ont besoin de mon aide.
Oh merde ! Si en plus il se mêlait des affaires des autres, on n’était pas près d’en sortir. Je le suivis tandis qu’il se précipitait vers le groupe d’hommes et de femmes. On aurait dit des pêcheurs ; ils regardaient le lac en maugréant plus ou moins. Quand on s’approcha, ils nous considérèrent un moment avec suspicion et curiosité, mais me semblèrent finalement plutôt amicaux. Je tentai vaguement de communiquer, mais la langue m’était strictement inconnue, et monseigneur Bazouk m’informa que lui-même ne la connaissait pas. Mais un des types se mit bientôt à me parler dans une sorte d’anglais plus ou moins caillouteux.
— Que dit-il ? me demanda l’inspecteur Bazouk.
— Je ne suis pas sûr, je crois qu’il se désole de ne pas pouvoir nous accueillir comme il faudrait. Il a l’air de dire qu’ils n’ont plus rien à manger.
En m’aidant de grands gestes, je papotai encore petit nègre avec le gars.
— Oui, c’est bien ça, expliquai-je à mon djinn. Ça fait plusieurs jours qu’ils n’ont plus ...