Bazouk contre-attaque
Datte: 19/03/2019,
Catégories:
neuneu,
vacances,
plage,
bain,
forêt,
campagne,
voyage,
collection,
hsoumis,
cérébral,
nonéro,
nostalgie,
délire,
Humour
fantastiqu,
merveilleu,
sorcelleri,
Auteur: Gufti Shank, Source: Revebebe
— Euh… excuse-moi, Gufti, je crois que j’ai fait une petite bêtise…
Les yeux exorbités de folie furieuse, je regardai partout autour de moi avec rage. Nous nous trouvions, mon très excellent génie et moi-même, dans une sorte de savane, au beau milieu d’un troupeau de diplodocus.
— Je… je crois que je me suis trompé de sort…
Bazouk avait l’air sincèrement désolé. Mais là, ça ne m’amusait plus du tout ! Autant les conneries répétées de mon apprenti-génie raté étaient en général sans trop lourdes conséquences, autant là, c’était le pur délire ! Cet emmanché était parvenu à nous transporter tous les deux au plus profond de la préhistoire !
— Grrrrrr ! Et qu’est-ce que tu proposes, maintenant, ô grand génie ?
Piteusement, il fit celui qui étudiait la situation en regardant à son tour tout autour de lui avec affectation. Nous entendîmes une sorte de profond barrissement et la terre trembla soudain. Un des immenses reptiles s’était remis en mouvement et avançait sans cesser de brouter les arbres géants qui nous entouraient.
— Amène-toi ! hurlai-je, en courant à l’écart des mastodontes. Le plus urgent, c’est de nous mettre à l’abri !
L’un des gigantesques sauriens dut nous apercevoir soudain et, tordant son cou immense, suivit notre mouvement en nous reniflant vaguement de ses naseaux géants. Nous fûmes presque balayés par son souffle chaud. Je continuai de courir et Bazouk de voleter à mes côtés. La créature se désintéressa finalement de nous et retourna ...
... brouter. Nous nous cachâmes derrière le tronc monstrueux d’un des espèces de séquoias. J’étais essoufflé et pour tout dire, je flippais quand même sévèrement.
— N’aie crainte, Gufti. Ces animaux sont herbivores, me rassura sa majesté Bazouk Premier.
— Ah bah oui, que je suis bête ! On n’a rien à craindre ! On devrait même peut-être tenter de l’apprivoiser, non ?
Mon bon génie ne saisit visiblement pas le ton railleur de ma réponse et observa savamment :
— Ce n’est pas une mauvaise idée, mais la probabilité de réussite me paraît assez faible.
— Grrrr ! Pas plus faible que celle de tes sorts, en tout cas !
Il s’affubla d’un air contrarié, mais je n’eus pas le temps d’insister : une autre bestiole avec un air franchement moins herbivore s’approchait en nous scrutant de ses petits yeux cruels et du haut de ses quatre ou cinq mètres. Apercevant sans doute mon air réellement terrifié, Bazouk reprit confiance :
— Ne t’inquiète pas ! Je vais nous sortir de là !
Et hop ! Il se mit à lancer toutes sortes de jets de foudre bleutés en direction de la créature, qui se mit, elle, aussitôt à hurler horriblement. Le premier éclair ajouta une grande barbe au vilain saurien, le second le fit changer de couleur, le troisième lui fit pousser une longue défense nasale, mais tout cela ne parut pas le déstabiliser outre mesure et il commença à nous charger en beuglant toujours plus. Il était encore à une bonne centaine de mètres, mais la terre tremblait déjà sous ses pas. Et moi ...