1. Bazouk contre-attaque


    Datte: 19/03/2019, Catégories: neuneu, vacances, plage, bain, forêt, campagne, voyage, collection, hsoumis, cérébral, nonéro, nostalgie, délire, Humour fantastiqu, merveilleu, sorcelleri, Auteur: Gufti Shank, Source: Revebebe

    ... j’étais au bord de l’évanouissement, et incapable du moindre geste, paralysé de peur.
    
    — La paix soit avec toi ! rugit Bazouk, en s’adressant visiblement au dinosaure.
    
    Il lui lança encore un gros éclair, qui ne lui fit visiblement strictement aucun effet. Et la bestiole s’approchait toujours, apparemment déterminée à nous dévorer.
    
    — Bon, puisque c’est ainsi, s’agaça mon bon génie, je vais devoir recourir à des sortilèges plus puissants !
    
    Si c’était possible, j’étais encore plus inquiet. Et mon djinn jeta encore une grosse traînée de foudre en direction du monstre. Celui-ci brama étrangement lorsqu’il fut atteint, et ralentit peu à peu, parcourant encore quelques pas dans notre direction avant de s’immobiliser à une dizaine de mètres. Il continua toutefois à pousser d’horribles cris, et se mit à se tordre bizarrement, secouant son corps en tous sens. Et soudain, dans un cri plus rauque que les autres, il se mit à dégueuler tout ce qu’il avait dans le bide. Un abominable flot jaunâtre lui sortait de la gueule et se répandait sur le sol en une grande mare répugnante et puissamment parfumée.
    
    — Que lui as-tu lancé ? demandai-je en posant une main contre mon visage pour me protéger de l’odeur immonde qui s’élevait déjà.
    — Une puissante gastro-entérite ! se félicita Bazouk, visiblement très fier de lui.
    
    Je le regardai avec désolation, mais me mis aussitôt à courir vers un autre arbre où j’avais une petite chance de grimper avant que la bestiole se reprenne. ...
    ... M’aidant des bras et des jambes, m’agrippant à des lianes, je parvins rapidement à me hisser à pas loin de dix mètres de haut sur le tronc colossal de l’arbre géant. Bazouk me rejoignit bientôt, tout sourire. En bas, le dinosaure continuait de gerber et se vidait en même temps de l’autre côté, ajoutant à sa flaque immonde de dégueulis une autre non moins immonde de matières fécales plus ou moins liquides.
    
    Pendant que Bazouk se délectait apparemment du spectacle et que je reprenais vaguement mon souffle avant de l’engueuler, une autre bestiole se radina, encore plus grande et plus effrayante que la précédente.
    
    — Celui-là non plus, il est pas herbivore ! beuglai-je.
    
    Mais l’espèce de tyrannosaure ne semblait pas s’intéresser à nous, ou bien simplement ne nous avait pas vus. Pourtant, un type en short de plage et un autre enturbanné à moitié bleu, ça devait assez bien se repérer. Mais la grosse créature avait apparemment été attirée par les cris de celle qui dégueulait. Le tyrannosaure, ou ce qui s’en rapprochait, s’avança en grognant et en reniflant à tout va vers l’autre, qui semblait toujours plutôt mal en point mais essayait de se redresser pour se défendre si besoin. Malgré son état déplorable et sa plus petite taille, sa grande barbe, son teint rose foncé et sa longue défense nasale lui conféraient sur le gros balaise un avantage psychologique indiscutable. Les deux poussèrent de grands cris, comme pour se défier. Le tyrannosaure tournoya un moment autour de l’autre, mais ...
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