1. Surtout, ne pas se fier aux apparences


    Datte: 13/03/2019, Catégories: fh, vacances, cérébral, revede, Voyeur / Exhib / Nudisme Oral pénétratio, amiamour, occasion, prudes, Auteur: Alex2, Source: Revebebe

    ... comprends rien à leur dialecte, je me demande toujours s’ils ne se moquent pas de moi. S’il m’arrive de commettre une maladresse ou un oubli, ils partent de grands éclats de rire, et j’entends mon nom au milieu leurs discours hilares. Leur totale décontraction s’accompagne d’une extrême nonchalance qui les conduit à n’attacher aucune importance au respect des délais et des objectifs qu’on se fixe. C’est une autre culture, ce sont d’autres valeurs ; j’ai appris à les connaître et à les respecter, bien que leur attitude décontractée m’exaspère parfois dans mon travail. Au début on râle, puis on s’y fait probablement parce qu’on perçoit que, fondamentalement, ce sont eux qui comprennent réellement le sens de la vie.
    
    J’ai continué ainsi à lui parler de mon existence errante, de mes voyages. Elle paraissait s’intéresser, elle me questionnait. Je meublais tous les silences pour maintenir la conversation et qu’elle reste près de moi. Je me sentais bien avec elle. Puis brusquement :
    
    — Dommage que je doive rentrer. Je redoutais cette soirée, ou plus exactement son ennui ; mais grâce à vous, le temps n’a pas paru long. Quand retournez-vous à Paris ou en Afrique ?
    — Dans une semaine je reprends le travail, ce qui nous laisse largement le temps de reprendre cette discussion.
    — J’y penserai ; au revoir !
    
    II
    
    Le lendemain matin, j’ai retrouvé Théo sur le pont, occupé à réparer sa radio. Il m’apostropha, rigolant :
    
    — Comment as-tu trouvé notre religieuse, Sœur Marie ? Tu ...
    ... as réussi à mener une conversation de plus d’une demi-heure avec elle sans qu’elle te jette ! Tu dois lui plaire, mais je crains pour toi que ça s’arrête là. Le seul service que je peux te rendre si tu désire la revoir, c’est de te demander d’aller chez elle pour chercher les cartes marines qui me manquent. Son mari qui a beaucoup navigué doit les avoir. Je te ferai la liste. Vas-y à l’heure de la sieste, on ne sait jamais ! Elle est prévenue que l’un d’entre nous passera. Et surtout, ajouta-t-il en riant, comme cadeau apporte-lui un roman érotique pour la dessaler.
    
    La matinée fut longue ; j’avais hâte de revoir Marie, la petite Marie si bien sous tous rapports, l’inaccessible Marie que j’avais intéressée, du moins je l’espérais.
    
    — Je vous attendais, me dit-elle sans marquer la moindre surprise.
    
    Guettant un petit signe favorable, je me suis demandé un instant si ce« Je vous attendais » s’adressait spécifiquement à moi ou indistinctement à Théo et moi. Je la trouvais encore plus jolie que la veille au soir. Elle portait une jupe blanche et un tee-shirt très moulant. Une fois de plus, rien dans son allure ni dans sa tenue n’évoquait cette personne sévère que Théo se plaisait à décrire. Lorsqu’elle se déplaçait, je guettais le moment où sa jupe se collerait à son corps, faisant apparaître les formes fuselées de ses cuisses et au-dessus le dessin incertain du petit triangle ombré qui me faisait rêver. J’étais plus que troublé. Troublé par son physique et aussi par le ...
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