1. Surtout, ne pas se fier aux apparences


    Datte: 13/03/2019, Catégories: fh, vacances, cérébral, revede, Voyeur / Exhib / Nudisme Oral pénétratio, amiamour, occasion, prudes, Auteur: Alex2, Source: Revebebe

    ... je gagne ma vie, sans faire de cadeaux à personne.
    — C’est normal : toute peine mérite salaire ; mais il est bien de le gagner de cette façon.
    
    La banalité de cette réponse m’a déçu. J’ai pris cela pour une attitude volontairement neutre destinée à confiner nos propos dans un cadre très convenu. Néanmoins, j’ai continué en lui expliquant – sans rien inventer – quelle était la nature de mon travail. J’en ai profité pour la détailler. Elle était réellement très jolie. Menue, mais bien faite. Elle portait une robe claire et contrairement à ce que les paroles de Théo avaient pu me suggérer quant à son goût, c’était une robe très moulante, faite pour souligner sa silhouette très féminine. Elle avait un regard de braise qui ne me quittait pas un seul instant. J’essayai de me la représenter en maillot de bain, et pour illustrer cette évocation je lui ai demandé :
    
    — Allez-vous à la plage, quelquefois ?
    — Je n’aime pas trop le soleil, je ne le supporte pas. Je me baigne souvent le soir, ou à la nuit tombante ; d’ailleurs je suis blanche comme un cachet.
    — Que faites-vous alors de vos journées ?
    — Il n’y a pas que la plage. La lande est magnifique, surtout lorsque le temps est incertain. Je vais quelquefois passer la journée dans les monts d’Arrée. Seule en général. Je marche beaucoup. Dès qu’on s’éloigne des routes, tout change. Tout est beau. La désertification des campagnes est un mal pour la Bretagne, mais une bénédiction pour les amoureux de la nature. J’exagère un peu ...
    ... : on trouve encore des fermes isolées, habitées par des vieux, mais probablement pas pour longtemps. J’aime remonter les ruisseaux jusqu’à leur source. Il y a des endroits presque impénétrables et, quand on se donne la peine de marcher un peu, ils débouchent sur des prairies sauvages, immenses. Des prairies du bout du monde, éclairées par une lumière multicolore, qu’elle se pose sur des pins, des ajoncs, des taches de mousses et de lichens ou sur des chaos rocheux. Avez-vous de beaux paysages en Afrique ?
    
    Enfin, elle s’intéressait un peu à moi.
    
    — C’est bien différent. Il faut aimer la forêt. La température y est douce et le soleil souvent masqué par des nuages lourds. Lorsque le temps est clair, ce sont des arbres gigantesques qui protègent d’une chaleur excessive. La forêt est intimidante, mais prenante et enveloppante. Je ne me lasse pas de cette atmosphère immobile, et la douceur qu’on y ressent ne ressemble à rien d’autre. Le relief est très accidenté, et les cours d’eau n’ont pas la nonchalance des ruisseaux bretons. Ce sont de petits torrents qui se jettent dans des fleuves somptueux. C’est très bruyant, surtout quand on y ajoute le vacarme que font les animaux, les oiseaux et les singes ; on ne s’entend plus, mais on finit par s’y habituer.
    — Les Africains sont-ils sympathiques ?
    — Assez agréables en général, et très détendus. Ils ont beaucoup d’humour. Lorsque je marche avec une colonne d’ouvriers, les hommes rient, s’apostrophent ; et comme en général je ne ...
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