1. Surtout, ne pas se fier aux apparences


    Datte: 13/03/2019, Catégories: fh, vacances, cérébral, revede, Voyeur / Exhib / Nudisme Oral pénétratio, amiamour, occasion, prudes, Auteur: Alex2, Source: Revebebe

    I
    
    Mon copain d’enfance, Théo, m’a proposé de consacrer mes deux semaines de congé à naviguer avec lui le long de la côte au large de Concarneau. J’ai sauté sur l’occasion. Natif de la région, il y avait de nombreux amis. Nous rentrions au port tous les deux jours, et le soir nous flânions au milieu des touristes. Ces soirées de juillet où la lumière paresse et éclaire l’océan de couleurs fauves, où le soleil semble immobile à l’horizon, sont comme une seconde journée qui commence avec ses surprises et ses rencontres. Comme si l’on changeait de pays. Nous allions de café en café, de boîte en boîte ; quelquefois, il invitait des gens chez lui, d’autres fois nous allions terminer la soirée chez des amis.
    
    C’est ainsi que je l’ai rencontrée.
    
    Elle était blonde, assez petite. Elle buvait une orangeade, ou quelque chose de ce genre. En la voyant ainsi appuyée contre le chambranle d’une porte, je me suis dit qu’elle était trop jolie et trop discrète pour se trouver au milieu de noctambules ne cherchant qu’à faire la foire et à boire de l’alcool. Sa présence chez les amis de Théo m’apparaissait inopportune. Pour se trouver là et pour sembler à ce point à l’écart des autres, elle devait avoir des problèmes ou des principes. Les uns et les autres me font fuir. Mais mon problème à moi était que je la trouvais ravissante. Quel âge lui donner ? Comme moi, ou un peu plus jeune, dans les vingt-cinq, vingt-six ans. Théo m’expliqua qu’elle était à peu près inabordable : mariée depuis ...
    ... plusieurs années et imperturbablement fidèle.
    
    Marie, me dit-t-il, serait sûrement encore la vierge Marie si elle n’avait pas épousé à dix-huit ans le grand amour de sa vie, il y a un peu moins de dix ans. Elle est sobre, sérieuse, rangée, organisée, pudique et réservée : une terrible épreuve et toujours un inoubliable râteau pour les dragueurs. Je suis sûr qu’elle n’a aucun besoin des lunettes qu’elle porte, sauf pour lui donner l’allure qu’elle veut avoir, surtout lorsque son mari n’est pas là comme actuellement : celle d’une dame patronnesse, d’une assez jolie dame patronnesse.
    
    Je me suis retrouvé près d’elle par hasard, alors que j’allais prendre le frais sur la terrasse et respirer l’air salé de l’océan. À ma plus grande surprise, elle s’est tournée vers moi et a entamé la conversation :
    
    — Vous êtes un ami de Théo, n’est-ce pas ? Il m’a parlé de vous. Vous vous occupez d’œuvres caritatives en Afrique, je crois ?
    
    Sacré Théo ! Je ne lui aurais jamais demandé d’imaginer un tel mensonge. C’est un ami, mais aussi un farceur. Il me mettait dans une situation impossible : soit je démentais, soit je jouais le personnage dont il m’avait affublé. Dans l’un ou l’autre des cas j’étais coincé, et mon objectif de faire un brin de cour à cette mystérieuse femme devenait très problématique. Je ne m’en suis pas trop mal tiré :
    
    — Théo exagère. Je travaille effectivement en Afrique sur des projets de développement, mais sans être bénévole. Je suis un simple salarié ; en cela, ...
«1234...10»