Private joke
Datte: 12/03/2019,
Catégories:
fh,
hplusag,
hagé,
jeunes,
profélève,
école,
revede,
jeu,
conte,
portrait,
pastiche,
Humour
revebebe,
f+prof,
Auteur: Charlie67, Source: Revebebe
Monsieur le professeur Dupon était maître de conférences à la faculté. Cette institution a été toute sa vie. Que de joies inavouables elle lui a procurées ! Chaque année, des joies renouvelées à la vue de ces éphèbes et de ces nymphettes. Monsieur le professeur Dupon n’était pas difficile, il les aimait toutes et tous. Jamais au grand jamais, il n’était allé au-delà de la pensée. Monsieur le professeur Dupon était d’une intégrité totale. Jamais au grand jamais, ne serait-ce qu’un geste équivoque n’avait pu lui être reproché. Monsieur le professeur Dupon était un digne représentant de l’Éducation nationale de la République française, une et indivisible.
Cependant, depuis une quinzaine d’années, monsieur le professeur Dupon avait un secret.
Il rédigeait des historiettes salaces sur un site honni de tous et que seuls de vieux pervers libidineux lisaient en cachette quand leur épouse faisait leurs courses au supermarché. Il y racontait ses turpitudes cérébrales. Il y racontait ses rêves, des rêves de caresses, de baisers, de léchouilles, de pénétrations et d’extases. Oui, monsieur le professeur Dupon aimait tous ses étudiants, toutes ses étudiantes, mais seulement en pensée.
Monsieur le professeur Dupon était triste. Il avait soixante-quatre ans et c’était sa dernière rentrée. Ce matin, il avait eu les « première année ». Beaucoup de jeunes gens très prometteurs. Cet après-midi c’étaient les « quatrième année ». Il les aimait bien. Même s’ils étaient deux cents, ...
... il les connaissait tous par leur prénom. Il parcourut l’amphithéâtre du regard :
« Ils sont presque tous là.Le beau Kevin, qu’il est beau ce garçon avec ses cheveux blonds bouclés et sa barbe de trois jours. Et puis cette musculature. Son ami, Jean-Frédéric, ne sait pas la chance qu’il a ! J’aimerais être entre les deux !Tiens, Mélanie, miss minijupe au ras du cul, est aussi présente. Cela me fait sourire, quand j’y repense. En TD, l’année dernière, quand je lui ai posé une question, elle a écarté ses cuisses pour me montrer sa culotte. J’imagine très bien lajoke entre potaches.Oh, Marie-Adélaïde en robe de grossesse, c’est vrai, elle doit en être à combien ? Septième, huitième mois ? Quand je la revois, l’année dernière avec ses jupes plissées et son serre-tête de fille de bonne famille…La grosse Juliette, où est-elle ? Ah, je la vois. Oh bon sang, ce n’est plus du bonnet E, mais au moins du bonnet F. À ce stade, il faut au moins deux mains par sein !Et la grande sauterelle ? Ah oui je la vois aussi. Toujours à l’écart, toujours aussi timide, cette Charlotte. Elle me fait toujours autant sourire quand elle ne peut pas s’empêcher de rougir à chaque interpellation.Dire que c’est ma dernière année avec ces jeunes gens… Pour le moment, la soupe à la grimace, ce n’est que le soir, mais dans un an ce sera vingt-quatre heures sur vingt-quatre. À cette pensée, je déprime. Bon, ce n’est pas tout, il faut s’y mettre, il faut justifier l’argent que le contribuable nous donne… ! ...