Marcel
Datte: 10/03/2019,
Catégories:
hhh,
jeunes,
copains,
bain,
campagne,
caférestau,
amour,
cérébral,
hsodo,
historique,
init,
Auteur: Claude71, Source: Revebebe
... regarder les hommes, pas les gamins de son âge. Les torses puissants, les bras musclés, les braguettes bien remplies l’attiraient bien plus que les poitrines plantureuses des femmes. Quand il avait commencé à se branler, ses phantasmes érotiques étaient peuplés de mecs. À quinze ans, il avait vécu une de ses plus fortes jouissances en matant un pêcheur, torse nu, le short baissé, en train de s’astiquer le manche. Il en avait rêvé des nuits entières.
Sur La Jeanne, il avait trouvé une famille. Mathieu et Suzanne l’aimaient bien. Il travaillait dur mais tout le monde travaillait. Il adorait son nouveau métier. On changeait tous les jours d’adresse. Les escales, pour charger et décharger, ne duraient jamais bien longtemps, juste le temps de faire un tour en ville, de boire un canon dans un bar et de faire parfois des rencontres.
C’est comme ça qu’il avait rencontré son premier mec. Le quatorze juillet, à Conflans-Sainte-Honorine, Suzanne et Mathieu restaient à quai pour profiter de la fête et danser. Un bal populaire était organisé, tous les ans, entre mariniers. Ils l’avaient laissé à Paris, la veille, à condition qu’il rentre pour le quinze au matin, jour du départ. Il avait flâné toute la journée, visitant la capitale. Il avait décidé de passer la nuit sous un pont et il traînait le long de la Seine. Il alla faire un tour au Jardin des Tuileries.
Il était tard, le jour déclinait. Il faisait bon, presque chaud. Il trouvait normal le défilé continu des passants dans le ...
... parc. Ils devaient prendre le frais. Curieusement, il ne semblait y avoir que des hommes. Il eut envie de pisser et se dirigea vers un urinoir. Là, ce fut le choc. Un type, à genoux, se branlait tout en suçant, avec délectation, la grosse queue de son partenaire. Il voulut fuir mais cette scène le fascinait. Comme les deux compères ne semblaient pas s’offusquer de sa présence, il continua à les regarder. Très vite, les soupirs se transformèrent en cris de jouissance. Ils avaient pris leur pied et se rhabillaient. Le plus grand s’adressa à Maurice :
— Alors, tu as aimé ?
— Ben… Désolé, les gars, j’voulais pas faire le voyeur.
— Pas grave, ici, ça se passe toujours comme ça ! C’est comment ton nom ? Moi c’est Jules. Lui, je sais pas, mais il suce bien.
Lui, c’était René. Il fit un signe de la main à Jules et partit vers d’autres aventures.
— Marcel, monsieur.
— Y’a pas de monsieur entre nous. Dis moi, t’es nouveau ici ?
— J’suis pas du coin, j’suis matelot sur une péniche.
— T’aimes les mecs, au moins ?
— Oui, mais j’suis puceau.
— T’aimerais que j’te montre ?
— Oui, mais pas ici.
— Viens chez moi, alors.
Jules était étudiant. Il avait une chambre au Quartier Latin. Il expliqua, pendant qu’ils marchaient, qu’il venait souvent aux Tuileries pour draguer mais qu’il fallait faire gaffe à cause des flics. Ce soir, comme ils avaient d’autres chats à fouetter, on était plutôt tranquille et il y avait du monde. Il avait de la chance de l’avoir rencontré parce que ...