Encore des photos - Histoires de Sexe

Encore des photos

... perturbateur ? me dit-elle, ayant remarqué mon trouble.
— C’est rien de le dire. Tu as passé la nuit comme ça ?
— Je dors toujours nue, sauf s’il fait très froid.
— Mmmm… bon à savoir !

Je termine la préparation de la charcuterie, les œufs sont cuits. Je dispose les assiettes sur la table et nous commençons à manger… en silence. Alors que nous nous regardons dans les yeux pendant quasi toute la durée du petit-déjeuner, une idée germe dans mon esprit, quelque peu lubrique. Ce doit être sa tenue actuelle qui me donne des idées… Je lui balance :

— J’aimerais te photographier nue.

Elle marque la surprise. Après un temps de grande réflexion, elle me dit :

— Tant que ça reste entre nous, OK. Mais gare à toi si ces photos se retrouvent sur le net. Je te jure que tu vas le sentir passer.

Elle est tellement sérieuse que ça me fait froid dans le dos. Je m’empresse de lui répondre :

— Juste entre nous, ne t’inquiète pas.
— Il y a intérêt. De plus, tu vas m’apprendre à faire des photos. Moi aussi je vais te prendre… nu. Il n’y a pas de raison que ce soit à sens unique.
— Pas de soucis, je te donnerai des cours particuliers… très particuliers.
— Et il faudra aussi que je sois méconnaissable.
— Je m’arrangerai. J’ai un programme de retouche photo sur mon ordi.
— Et, à part tes idées graveleuses, tu as des projets pour aujourd’hui ?
— J’ai une séance de kiné dans une petite heure. Rien d’autre. Et toi ?
— Ha zut ! Je pensais passer du temps avec toi ce matin… ...

... Je dois aller au bureau pour un débriefing avec mon chef dans le courant de l’après-midi. Il m’a prévenue hier. Il doit encore m’appeler pour me préciser l’heure.
— On se voit ce soir alors ?
— OK. J’essaierai d’être là vers vingt et une heures. En attendant, je vais me doucher. Tu m’accompagnes ?
— Rhooooo, non. Ça va me mettre en retard.
— Perturbateur, n’est-ce pas ?
— Ce serait… exquis… mais excessif.
— Tu ne peux pas reporter ton rendez-vous ?
— Tentant… mais non. J’aimerais être rapidement rétabli. Mais ce n’est que partie remise… ce soir…
— Tu es trop sage, mais je comprends.
— Je vais d’ailleurs devoir te laisser…
— Tu me laisses le temps de finir mon petit-déj’, tout de même ?
— Oui, oui… pas de problème. Tiens, voici le double des clés. Comme ça tu pourras fermer derrière toi. Et tu n’auras plus à sonner pour venir ici.
— C’est une grande marque de confiance que tu me donnes.
— Je crois en toi !
— Ouille… ça va loin ce que tu me dis-là.
— C’est sincère.
— J’entends. Et c’est réciproque.

Je l’embrasse, tendrement. Et je vais me préparer.

—o–o—

J’ai passé une partie de l’après-midi à ranger l’appart. J’ai notamment fait place nette dans le corridor de nuit. J’ai retiré les vêtements accrochés au portemanteau, enlevé tout ce qui n’avait rien à faire là, à dessein… J’ai tiré toutes les tentures.

Comme prévu, à vingt et une heures, elle entre chez moi. J’ai juste laissé un petit mot bien en évidence :

Depuis ma chambre, je tends l’oreille. ...