La sentence - Histoires de Sexe

La sentence

Brigitte parut moins désarçonnée que Robert malgré l’incongruité de la situation.

— À ce que je vois, on fait des heures supplémentaires ! dit-elle en détaillant son voisin du regard.
— Disons que je terminais la vérification de tout le matériel lorsque vous êtes arrivées un peu hâtivement, ne trouva qu’à rétorquer Robert à la charmante pharmacienne.

Mal à l’aise, encore à demi excité par ce qu’il venait de voir, il ne se trouvait aucune autre excuse logique à lui fournir quant à sa présence, nu, dans la remise.

— Je vois que vous avez apprécié la petite représentation que Claudie et moi vous avons offerte. Du point de vue des acteurs, je peux vous dire que c’était encore meilleur qu’il n’y paraissait.

Robert rougissait et se sentait encore plus mal à l’aise, balbutiant quelques syllabes qui n’arrivaient pas à former de mots cohérents. Cette situation le mettait mal à l’aise d’autant qu’il ne parvenait pas à contrôler les réactions de son sexe qui recommençait à darder en présence d’une sublime créature, nue devant lui.

— Je ne peux pas vous en vouloir d’avoir voulu tout vérifier, d’autant que je vous suis redevable d’avoir réparé ma piscine. Je ne peux pas non plus vous en vouloir de vous balader sans vêtement, ayant décrété moi-même que le week-end se passerait sous la règle du pas de maillot pas de culotte. D’autant que, si je me fie au souvenir de notre première rencontre, vous baigner nu semble une habitude bien ancrée chez vous. À vrai dire, la seule ...

... chose qui mérite punition, dans votre cas, c’est de nous avoir mâtées sans dire un mot, sans faire connaître votre présence. Un vrai collégien !

D’un seul trait Brigitte avait dévasté d’avantage le pauvre Robert. Non seulement sa cause était-elle entendue et jugée, sans qu’il puisse offrir une défense, mais la preuve montée contre lui incluait le fait que Brigitte l’avait donc bel et bien vu se baigner nu lors de leur première rencontre. Au seul fait d’y penser, Robert en rougit d’avantage.

— Je dois référer à ma copine pour connaître votre sentence, mon cher Robert, puisque vous êtes coupable autant envers elle qu’envers moi d’un voyeurisme mal venu.

Elle l’entraîna du même coup à l’extérieur de la remise, le poussant vers la piscine et Claudie qui n’en croyait pas ses yeux de voir ainsi apparaître un homme, en érection, sans aucune protection pour cacher son excitation. Robert sentait ses jambes molles et ne pouvait offrir aucune résistance tant l’humiliation était grande.

— Ma chère Claudie, laisse-moi te présenter mon charmant voisin Robert, enseignant de son métier, réparateur de piscine occasionnel, naturiste dans l’âme et voyeur pervers dans ses passe-temps.

L’amie de Brigitte, toujours immergée dans la piscine, détaillait l’inconnu à mesure qu’il s’avançait vers elle.

— Enchantée, lui dit-elle, sans en ajouter d’avantage.

Prenant une voix forte et sérieuse, Brigitte se lança ensuite dans un plaidoyer à l’endroit de sa copine :

— Disons que notre ...