Séance photo avec ma belle-soeur
Datte: 03/03/2019,
Catégories:
alliance,
enceinte,
jardin,
photofilm,
nopéné,
nonéro,
Auteur: Macapi, Source: Revebebe
... contemple le paysage. Elle est belle, son ventre se détache un fond d’eau, son visage est encadré par de hautes herbes. Comme une automate, ma main ouvre mon sac et se saisit de mon appareil. Peu à peu, mon désir de photographe s’éveille, vainquant mes résistances conscientes.
Je laisse aller mon regard sur la beauté, autant du paysage que de la femme magnifique qui est assise devant moi. Je me déplace un peu pour trouver un meilleur angle et, un peu sans m’en rendre compte, mon doigt appuie sur le déclencheur. Elle ne m’a pas vue, elle ne sait pas que je suis là, que je l’observe. Ces instants sont magiques. Sa main se pose sur son ventre, comme à l’écoute d’un signe, et son visage prend une expression béate que je réussis à saisir entre deux marguerites. Je me suis en effet accroupie et je la surplombe de presque un mètre.
Comment ne voit-elle pas que je suis tout près d’elle, presque en face, pour capter son visage ? Comment peut-elle ainsi rester contemplative, comme en dehors de notre monde ? Une minute s’écoule, en silence, en émotions. Puis elle tourne la tête dans ma direction, me sourit, se relève et se dirige vers moi, toute en grâce. Je la suis du regard, d’accroupie je tombe assise, mon regard veut suivre le sien, mon appareil photo la désire, rien ne compte plus que ce moment merveilleux.
Elle passe tout près de moi, me frôle avec sa jupe, je suis dans un état second, comme si une fée m’était apparue. Mon doigt s’active doucement, seul, autonome, une ...
... photo qui se prend toute seule, rapidement, avant que tout ne disparaisse. Et j’ai l’intuition que la photo sera réussie.
Je la laisse remonter jusqu’à mon sac, je m’attarde quelques instants, le temps de jeter un rapide coup d’œil à la dernière photo prise. Le temps s’arrête. Mon regard se fige devant la beauté de ce que je vois. Une jupe fleurie que traversent les rayons du soleil, une vue en contre-plongée d’une petite culotte blanche un peu dans l’ombre, plus haut un ventre magnifié par la lumière diffuse, des courbes magnifiques, cette image me met en émoi, il n’y a pas d’autre mot.
Je me relève lentement et vais rejoindre Sylvie sous les arbres. Sans un mot, je sors la couverture du sac et l’étend dans l’herbe moelleuse. Je me retourne et fais mine de chercher autre chose pendant qu’elle s’allonge sur la couverture. Je tente ainsi de masquer mon trouble, parce que l’image de sa culotte blanche, de son ventre bien rond et du soleil dans sa jupe, me reste en tête et le sang me martèle les tempes. Je ne contrôle plus rien, ma respiration ne se ralentit plus, je rougis et prends malgré moi un air coupable. Au bout d’un moment, je suis bien obligée de faire face à ma belle-sœur.
— Qu’est-ce qui se passe, tu en fais une tête ?
— Je m’attendais à cette question, dis-je pour gagner du temps sans répondre vraiment.
— Mais qu’est-ce qu’il y a ? On dirait que tu vas te trouver mal…
Elle est très perspicace, encore une fois. Que dire ? Que faire ? Faire semblant de rien, ...