Présentations - Histoires de Sexe

Présentations

... cette dernière qualité, qu’elle essayait avec acharnement de faire oublier, mais difficile pour une catholique traditionnaliste de se décider à se vêtir de la burka…

Le crucifix à l’envers que portait autour du cou Wanda fut la première chose que remarqua Jeanne quand Justine la lui présenta. Son allure gothique ne fit qu’en rajouter, mais il était trop tard d’intervenir pour la mère de Justine.

Comment revenir en arrière maintenant vis-à-vis de sa fille alors que tout avait été négocié et accepté ?

Il lui restait toutefois une chose qu’elle pourrait faire, c’était faire tout son possible pour que sa fille ne fasse pas d’elle sa meilleure amie, comme elle était en passe de le faire, pas même une amie…

Dès qu’elles se trouvèrent seules, Justine subit les premières réflexions de sa mère dans le genre :

Cette nouvelle copine n’est pas une bonne fréquentation pour toi. Je sais que maintenant, il est trop difficile de se dédire, trop de complications, vis à vis de toi et engagement prématuré vis-à-vis d’elle. Nous la considérerons comme une simple locataire et employée à temps partiel. Je pense que tu me comprends.

Ne t’es-tu pas rendue compte que cette fille était tout le contraire de ce que en quoi nous croyons ?

As-tu vu ce crucifix démoniaque ?

Comment as-tu pu amener cette fille satanique dans notre maison ?

— Ma nouvelle amie n’a rien de démoniaque. Sa tenue n’est qu’une apparence qu’elle veut se donner, peut-être pour se protéger, ou c’est ...

... simplement un effet de mode. Mais tu verras en faisant sa connaissance qu’elle n’a rien de morbide. Je sais qu’elle n’est pas chrétienne, car elle ne pratique pas, c’est tout.
— Oui d’ailleurs, depuis que tu as commencé ton année scolaire, tu rechignes bizarrement à te rendre à la messe le dimanche.
— C’est n’est pas elle qui m’y a incitée. C’est surtout que même si je crois encore avoir la foi, je n’ai aucune envie d’être une dévote traditionnaliste comme vous. Je ne tiens pas vraiment à pratiquer. Nos vivons une autre époque et je crois que toi et papa, vous ne l’avez par encore remarqué. Il faut vivre avec son temps. Regarde, tu crois qu’Elise et Eric continuent à se rendre à la messe le dimanche. Ils m’ont dit que non et ce n’est pas mon amie qui les y a incités, ils ne se connaissent pas. De toute façon en latin, on n’y comprend rien et comme ça, les pauvres dévots les prennent pour des êtres supérieurs qui ont la science infuse, la connaissance…
— Arrête de blasphémer ! De toute façon, je n’aime pas son genre. J’espère que tu t’en rendras compte avec le temps.
— J’espère que ce sera le contraire et que c’est toi qui changeras tes idées préconçues à son sujet. Tu verras, elle est très serviable et agréable. Je crois qu’elle est en passe de devenir ma meilleure amie…
— Nous verrons bien, en tout cas, elle n’est pas très catholique cette jeune fille…
— Non en effet, elle n’a absolument rien à voir avec les Croisades, les massacres de la Saint Barthélémy ou l’Inquisition ...