Présentations
Datte: 03/03/2019,
Catégories:
ff,
Auteur: Le Marquis, Source: Revebebe
... !!!
Madame de la Motte accusa le soufflet que sa religion et elle-même venait de recevoir. Pour la première fois devant sa fille, elle se retrouva sans répartie. »
— En tous les cas, je la tiendrai à l’œil, je n’admettrai aucun écart et à table elle devra respecter nos traditions ainsi que les bénédicités…
— Ce n’est pas un souci pour moi, elle sait ce qu’est le respect.
Rapidement Wanda s’était rendue compte qu’elle n’était pas en odeur de sainteté auprès de Madame de la Motte. Mais, elle savait qu’elle saurait s’en accommoder. Elle se sentait parfaitement capable de renverser la situation. Sa nouvelle amie Justine lui en avait vite donné les raisons et elle ne s’en étonna pas. Ce n’était pas la première fois que ses tenues et comportement la mettaient au ban d’une Société BCBG et réactionnaire. Elle aimait la provocation et n’en attendait pas moins des gens dits bien-pensants.
Vis-à-vis d’eux, elle avait deux façons de réagir. Ceux qui ne l’intéressaient pas, elle les ignorait ; quant aux autres, elle avait le don de leur faire changer d’avis.
Madame de la Motte faisait partie de la seconde catégorie pour deux bonnes raisons :
Elle était la mère de Justine, sa compagne de classe, pour qui elle avait flashé. Oui, Wanda était du genre à aimer les filles et non les garçons. Dés sa rentrée scolaire, elle l’avait remarquée et l’avait choisie. Le plus dur restait à faire, car elle savait que Justine, bien que très prude, était intéressée par les garçons. Mais, ...
... elle ne désespérait pas, sa nouvelle amie l’appréciait beaucoup et dés leur première rencontre, elle aussi semblait l’avoir choisie, du moins en tant que très bonne amie. Tout un travail restait à faire, mais Wanda avait, en principe, un extraordinaire don de persuasion…
La seconde raison était plus embarrassante, d’autant plus que le penchant de Wanda pour Justine était vraiment sincère. Elle ressentait pour elle, certaines prémices que l’on pouvait qualifier d’amoureuses ; son cœur qui battait plus que nécessaire quand elle devait la retrouver, ses poils qui la hérissaient quand quelqu’un s’en prenait pour une raison quelconque à elle, sa jalousie, puis sa poitrine, qui s’oppressait quand elle la voyait ou l’entendait s’intéresser à un jeune homme. Des ingrédients qui ne pouvaient tromper. Donc, Jeanne de la Motte, étant la mère de la jeune fille qu’elle aimait d’amour tendre, avait une place prépondérante dans le jeu d’échec qu’elle entreprenait. Et elle savait là, qu’elle aurait droit à affronter forte partie, le puritanisme religieux…
Et pour ne rien arranger, Madame de la Motte était le portrait craché de sa fille, mais avec le corps plantureux de celui que pouvait avoir une femme mûre. Alors que celui de Justine semblait à peine avoir franchi le début de l’adolescence. Le problème de Wanda c’était qu’elle craquait aussi facilement pour les personnes du genre féminin à ces deux étapes bien différentes de la vie d’une femme, celle de l’innocence, de la floraison de ...