1. Le goût des femmes


    Datte: 01/03/2019, Catégories: ff, fbi, extracon, inconnu, amour, vengeance, cérébral, revede, Oral nopéné, init, exercice, confession, mélo, portrait, Auteur: Cheminamants, Source: Revebebe

    ... – qui est assise de côté – se tournait juste un tout petit peu, ses genoux pourraient frôler ceux de Dominique. Si Béryl se penchait un peu en avant, le haut de sa robe laisserait entrevoir la dentelle de son soutien-gorge pour troubler Dominique. Mais une main sur son genou à faire de tout petits gestes caressants et circulaires, c’est bien aussi. D’ailleurs, Dominique ne s’y trompe pas, puisque ses grands yeux ne perdent rien des mouvements délicats d’une Béryl toute mignonne.
    
    Béryl est souriante, sagement assise, le dos bien droit. Elle mord dans un petit biscuit sec et passe sa langue pour récupérer un grain de sel sur le bord de sa bouche. Dominique la regarde sans rien dire. Béryl creuse ses reins. Les seins vont un peu plus en avant. L’arrondi de sa croupe s’accentue. Elle rentre le ventre. Le tissu fin de la robe moule sa cuisse et se place sur le mont de Vénus pincé entre ses cuisses. Béryl a pris le temps. Elle a envie de plaire et… son mari, lui, ne la regarde pas comme ça. Non : son mari a cessé de la regarder comme le fait Dominique. C’est agréable, des yeux qui l’apprécient. Elle prend une profonde inspiration ; l’air s’engouffre dans ses poumons et sa poitrine se fait de plus en plus… attrayante.
    
    Dominique place ses coudes sur le bord de la table et elle pose sa tête sur ses paumes de mains ouvertes. Elle ne perd rien des jeux de jambes et de bouche de Béryl, et du bout des doigts elle se caresse les joues et les tempes. Pas de vraies caresses, non : ...
    ... des effleurements. Elle aussi sait se montrer très femme. Les yeux des belles se charment subtilement.
    
    Béryl apprécie le silence choisi par elles deux et elle pense qu’elle s’amuse plus qu’elle séduit.
    
    C’est… bizarre, et Béryl retient le rire qui ne demande qu’à trouver le chemin entre ses lèvres. Dominique sourit un peu plus, elle aussi. Leurs yeux se mettent à pétiller. De la malice à la coquinerie, la frontière n’est pas bien grande et la complicité se passe parfois d’attirance.
    
    — Quoiiii ? demande Dominique.
    
    Béryl se mord la lèvre, sans crainte. Ses lèvres ne sont pas peintes et les jolies dents blanches ne laisseront pas leur marque sur la chair pulpeuse. Mais elle a mis ses yeux en valeur en jouant avec un maquillage savant. Autant avouer que les poudres satinées et le mascara léger accentuent sa beauté. Le faux naturel lui va bien ! Son rimmel waterproof ne coulera pas, même si elle se met à rire.
    
    D’ailleurs, le rire n’est pas loin ; vraiment pas loin.
    
    — Alleeeez, dis-moi, insiste Dominique.
    
    Le rire est le plus fort et Béryl n’a plus envie de le retenir.
    
    — Regarde-nous : on a l’air de quoi, l’une en face de l’autre ?
    — D’un demi-siècle à nous deux, qui ne demande qu’à être aimé !
    
    Et toutes les deux partent dans un fou-rire communicatif pour ne pas laisser l’amertume gagner du terrain.
    
    — Tu aimes les essayages de fanfreluches ? On a la même taille il me semble, enchaîne Dominique.
    — Oui et ça fait un bail que je n’ai pas fouillé dans ma ...
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