Le goût des femmes
Datte: 01/03/2019,
Catégories:
ff,
fbi,
extracon,
inconnu,
amour,
vengeance,
cérébral,
revede,
Oral
nopéné,
init,
exercice,
confession,
mélo,
portrait,
Auteur: Cheminamants, Source: Revebebe
Ambiance mélo :Des pensées intérieures, délicieuses, entre réalité et rêve, mais parfois douloureuses, pour une histoire d’amour difficile à vivre. Du romantisme, de l’érotisme à découvrir en suivant les mains et les regards. Les gestes se font douceur, une avancée tout en délicatesse… au goût de femmes, et le temps s’allonge… le souvenir au cœur.
(Inspiré par la chanson « Une femme avec une femme » du groupe Mecano).
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Béryl, la jolie Béryl ne montre que ses seins et leur blancheur crémeuse. Ses rondeurs sont belles, entourées de la mousse du bain. Les aréoles ont la couleur d’un bronzage léger. Les gouttes d’eau perlent jusqu’au bout de ses tétons. Est-ce agréable ? Elle fronce un peu les sourcils, elle ne veut pas savoir. Elle n’en a plus besoin. Si seulement elle pouvait ne rien faire d’autre que de prendre un bain purificateur jusqu’à la fin, et ne plus penser… Voilà ce qui lui traverse l’esprit. Son visage se fige.
Et moi qui l’observe et qui la raconte, j’ai une douleur qui me glace le sang à voir son regard qui ne regarde plus rien.
Pas de lumière dans ses yeux. Les étincelles sont restées là-bas, posées délicatement sur la bouche brillante badigeonnée de gloss tout rose de la femme qu’elle a embrassée. Mais elle est si gourmande, la bouche de la douce Camille… à lui faire briller les yeux. Alors, comment aurait-elle pu résister ? Ce n’était pas son envie, de dire « non ».
Ces pensées l’envahissent et la troublent. Une esquisse de sourire ...
... se dessine de manière fugace au souvenir des lèvres si douces, puis le semblant de sourire s’efface aussitôt de ses lèvres charnues.
Oh Béryl, ton âge n’a plus de chiffre, je le vois bien, mais ne dis pas adieu à tes vingt-cinq ans !
Plus de caresses sur ses seins ; pourtant, le velours de sa peau a reçu tant de tendresse… Les plus belles caresses, elle a envie de les oublier. Mais comment faire après les bras de Camille ?
Peut-être juste ça :
Une nouvelle fois, elle plonge la tête sous l’eau. Les seins fermes et ronds s’enfoncent eux aussi dans l’eau chaude et parfumée. Elle garde son souffle.
Combien de temps vas-tu rester, femme si femme, avec ton envie de ne plus respirer ? Dis, combien de temps te faudra-t-il pour que tu te sentes lavée ?
Je veux bien compter jusqu’à soixante, avant que tu appelles la bouffée d’air qui gonflera tes poumons ; soixante, oui, mais pas plus ! Tu ne te sentiras ni plus propre ni plus pure, si j’en ajoute dix ou même vingt de plus.
La tête réapparaît, fendant l’eau. La bouche s’ouvre en grand. L’air s’y engouffre, mélangé au son grave qui n’en finit pas d’être aspiré par sa gorge pour l’emporter avec lui. Les yeux bleu-vert bordés de cils longs et fins s’écarquillent et se mouillent des quelques larmes qu’on devine à peine. Et l’eau glisse sur son visage pour emporter tout le sel.
Je le sais, parce que je connais son cœur, je l’ai regardé vivre, battre la chamade, puis s’éteindre à petit feu.
Ça fait plus de vingt ...