1. 54.2 Les envies de Jérém (deuxième du nom).


    Datte: 28/02/2019, Catégories: Entre-nous, Les hommes, Auteur: Fab75du31, Source: Hds

    ... le dos en arrière, le visage au ciel, dans cette position dite « plus mec, tu meurs ».
    
    Le bruit esquisse assez finement une image dont je suis privé.
    
    Le jet se tarit petit à petit, je tends l’oreille pour capter le bruit des toutes dernières gouttes tombant dans l’eau de la cuvette, avant que la chasse ne sonne comme le générique de fin de ce magnifique petit spectacle.
    
    Il revient dans la chambre tout muscles, chaînette, tatouages et boxer dehors ; et très vite, son t-shirt glisse sur son torse de malade.
    
    Je le regarde attraper son short et je suis saisi par une tristesse grandissante ; dans un instant il sera habillé, prêt à partir, dans un instant il descendra l’escalier, il passera la porte d’entrée et il repartira loin de moi.
    
    Je tente de gagner quelques instants en accrochant son attention avec une conversation :
    
    « Il semblerait que tu déménages, alors ? ».
    
    « Comment tu sais ? ».
    
    « J’ai vu les cartons dans ton appart… ».
    
    « Ouais… ».
    
    « T’as trouvé un autre appart ? » je bluffe.
    
    « Non, pas encore, je m’installe chez Thib pendant quelques temps… ».
    
    Il est encore là et déjà je sens un énorme sentiment de solitude et d’abandon me submerger, me terrasser ; il est encore là et il me manque déjà ; plus je couche avec lui, plus mon envie se fait dévorante ; coucher avec lui, c’est comme essayer d’éteindre un feu avec de l’essence.
    
    J’ai envie de savoir que je vais le revoir, j’en ai besoin. Soudainement, une idée s’illumine dans ma tête. ...
    ... Je viens de penser qu’en ce moment, en semaine, maman ne rentre jamais avant 18 heures.
    
    « Je suis seul tous les après-midis, jusqu’à 18 heures… tu reviens quand tu veux… enfin, si tu veux… ».
    
    Oui, j’ai besoin de savoir que je vais le revoir, même si c’est chez moi, et que je sais que ce n’est pas une bonne idée ; mais je ne peux pas me passer de lui.
    
    Le bobrun me regarde, me toise en silence pendant une poignée de secondes. Dans son regard, toujours cette assurance du mec qui se sent désiré et qu’il hume le désir qu’il inspire, l’ivresse du pouvoir qu’il détient grâce à son charme et à sa puissance virile.
    
    « Si je reviens… » il finit par me servir « c’est pour faire ce qu’on a fait aujourd’hui, rien d’autre… ».
    
    Je ne sais trop quoi lui répondre, je me sens en équilibre instable sur un fil invisible entre déception sentimentale et envie des sens.
    
    « T’as compris ? » il insiste.
    
    Mon corps vibre encore de plaisir, j’en tremble presque ; le plaisir sexuel que ce mec m’apporte est violent, à chaque fois il me retourne comme une chaussette, il me secoue de fond en comble ; le simple fait de savoir qu’il vient de jouir en moi me rend complètement fou ; sa queue me rend complètement soumis à lui.
    
    « Ouais… j’ai saisi… » je finis pas lui répondre.
    
    « Ca te plait, ce que je te fais, hein ? ».
    
    « Tu fais ça comme un Dieu, tu es un vrai mâle… ».
    
    « Personne ne te fait ce que je te fais, hein ? ».
    
    « Non, personne… ».
    
    Pas de réponse de sa part, mais petit ...