1. Voyage d'une dévergondée


    Datte: 24/02/2019, Catégories: ff, inconnu, train, fsoumise, fdomine, photofilm, délire, Humour Auteur: Calpurnia, Source: Revebebe

    Londres, gare de Saint-Pancras, juin 2014. Il est midi. Le train qui me ramènera à Paris est sur le point de partir. Après un séjour d’un mois dans la capitale de la perfide Albion, je vais quitter cet endroit un peu trop parfait pour moi ! Dans ce vaste bâtiment parfaitement propre, pas un seul mendiant pour exhiber sa misère, pas un seul graffiti pour revendiquer quoi que ce soit, pas un papier gras, et un personnel attentif et d’une politesse toujours exquise.
    
    Je me sens, comment dire… excitée ! Sexuellement parlant, bien-sûr. J’ai dû ovuler durant la nuit : mon sang est gorgé d’hormones m’appelant au rut. Je le sens : c’est une comme petite boule de feu au fond de mon ventre, tout en bas, qui dit : « hé, je voudrais bien un petit spermatozoïde pour me tenir compagnie ». Cours toujours, petit ovule : d’abord les hommes ne m’intéressent pas – je préfère largement les femmes –, ensuite je n’en connais pas un d’une manière suffisamment intime pour ce genre de service. À trente-sept ans, je suis toujours célibataire, et ma mère se désespère de constater que je ne suis pas prête pour lui donner des petits-enfants. Pour ne pas la chagriner outre mesure, je ne lui ai pas parlé de mes préférences sexuelles. Ce serait bien trop cruel. Donc aujourd’hui, voilà la petite flamme bien attisée, prête à me suggérer de nouvelles expériences.
    
    Tout à l’heure, au contrôle, la policière britannique, soupçonnant sans doute d’avoir affaire à une terroriste, m’a palpée. Excellente idée ...
    ... : bras écartés à l’horizontale, elle a promené ses mains gantées sur ma robe légère, un peu partout. Les règles de décence exigent que ce soit une femme qui effectue cette opération sur ses congénères, mais c’est parce qu’ils ne me connaissent pas : je trouve cela très indécent, donc très excitant. Un peu comme si elle allait me crucifier, mais en moins violent quand même. Ce serait drôle si on me clouait nue sur un morceau de bois, en public : cela servirait sans doute d’exemple à ceux et celles qui auraient envie de transporter des armes sur eux. Il est vrai que dans ce pays, on n’aime pas trop les gens armés : on peut même aller en prison pour un coup de poing américain dans la poche. Ça ne rigole pas. Au-dessus de ma tête, en guise detitulus, ils auraient mis un écriteau : « port d’arme illégal ». Enfin, c’est un petit fantasme qui me tiendra compagnie au moins une partie du voyage.
    
    En fouillant mon sac, intriguée par l’écran de contrôle connecté au tunnel à rayons X, elle est sans doute tombée sur mes petits joujoux adorés, à savoir un vibromasseur de toute petite taille – le grand, qui va sur le secteur, reste à la maison – et un œuf vibrant. Si le dimanche elle va à l’office dépendant du Hight Church – l’église anglo-catholique, l’autre est bien plus libérale –, le prédicateur a peut-être dit dans son sermon que l’onanisme est un péché mortel, contre soi-même et contre Dieu, car nous ne sommes pas propriétaires de nos corps. Donc si je suis capable d’utiliser des ...
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