1. La couleur des extrêmes


    Datte: 24/02/2019, Catégories: fh, hsoumis, fdomine, historique, policier, Auteur: Claude Pessac, Source: Revebebe

    ... alors, maladroit, il semblerait que les gueux se gaussent de ta faiblesse !
    
    Marchant d’un pas ferme et décidé dans le péristyle, Inge a parlé d’une voix haute et autoritaire. Au passage, elle cingle chaque colonne avec sa badine, fait claquer les semelles de bois de ses étonnantes sandales dont les lacets de cuirs s’entrecroisent jusque sous les genoux. La jeune femme porte un plastron, qu’elle a taillé elle-même dans une peau tannée à la cochenille. Surprenant plastron, puisqu’au lieu de protéger sa poitrine, le vêtement s’arrête précisément dessous, soutenant juste deux petits encorbellements qui rehaussent ses seins libres et opulents.
    
    Les pans du plastron, trop étroits, laissent ventre et nombril largement à nu et sont simplement reliés par un lacet de cuir. À la taille, la jeune femme porte une ceinture à laquelle sont cousues de larges bandelettes de cuir lui tombant aux genoux, formant sorte de robe mouvante, couvrant et découvrant ses cuisses et ses fesses nues à chaque pas.
    
    Quittant la colonnade, Inge vient se planter à deux pas du Prévôt attablé. Sur sa chaise à haut dossier, l’homme est totalement nu. S’il feint un faux air épouvanté, ses yeux pétillent et il ne peut réprimer totalement un petit sourire de contentement en découvrant la tenue de sa maîtresse.
    
    — Tu souris maraud, il n’y a pourtant pas de quoi ! Le serf Erwann se joue de toi ! Incapable ! Te crois-tu digne de manger à cette table ?
    
    D’un coup de badine, Inge fait voler le plat dans ...
    ... lequel Braunstein mangeait. La nourriture se disperse au sol. Cinglant l’épaule de l’homme avec sa cravache, la jeune femme lui ordonne de quitter son siège pour poursuivre son repas à quatre pattes sur le carreau. Un deuxième coup de cravache le convainc :
    
    — Pourceau, régale-toi de cette pitance, trop bonne pour un moins que rien comme toi !
    
    Alors que le très craint Prévôt des Heiligenstein mange à même le sol, sans s’aider de ses mains, Inge l’invective, l’injurie, lui administre de petits coups de baguette sur les fesses et le dos, secs mais pas trop forts, consciente qu’elle est de la mesure à ne pas dépasser. De toute évidence, l’homme raffole du traitement, son érection le prouve. Maligne, Inge frappe les cuisses, fait glisser le bout de sa badine sur les couilles, dans la raie de fesses.
    
    Elle joue son rôle à la perfection même si la saynète l’écœure. Elle n’a aucun besoin de se forcer pour trouver les injures avilissantes qui ravissent le pitoyable hobereau : elle n’a qu’à écouter ses propres sentiments à l’égard du dépravé. De temps à autre, elle jette un petit coup d’œil vers la tribune au fond de la salle, pour vérifier que Natala reste bien à couvert. Braunstein poursuit son repas, lâchant quelques grognements porcins par instant. Toujours à quatre pattes, il se tourne vers elle, langue exagérément pendante.
    
    — Tu as soif, goret ?
    
    Inge jubile, elle n’attendait que ça ! Il va être servi ce porc ! Inge défait sa ceinture, laisse tomber sa jupe au sol, ...
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