1. La suppliciée (1)


    Datte: 24/02/2019, Catégories: BDSM / Fétichisme Auteur: Anthynéa, Source: Xstory

    ... attendait. Il lui expliqua que lors de son conciliabule avec ses deux gagnants, il avait seulement réussi à monnayer sa présence, pas trop loin d’elle, ainsi que l’assurance que personne ne lui ferait vraiment mal.
    
    Enfin pas de vraies violences, mais pour le reste, il ne savait pas, et ils iraient donc ensemble, à cette soirée. Ce qui la soulagea quelque peu, mais ne la rassura pas pour autant. D’un pas peu sûr elle embarqua donc à bord de la voiture familiale, jurant, mais un peu tard que l’on ne l’y reprendrait plus. Elle resta crispée tout au long du trajet qui la conduisit vers l’estrade et son lieu de calvaire. Ensuite, elle n’était plus maitresse de son destin. Elle se plia donc aux exigences des uns et des autres en priant pour que la soirée ne s’éternise pas trop.
    
    — oooOooo —
    
    L’étrange frisson qui parcourait l’échine de Maud alors qu’elle se plaçait assise à califourchon sur une chaise, n’était pas facile à décrire. Une sorte de honte mélangée à la fierté de ne pas pleurer lui étreignait les tripes. Elle se montrait impassible, alors qu’au fond d’elle elle avait envie de hurler. Puis quand la femme debout autour d’elle, dans sa robe longue lui tripotait les cheveux, elle entrevoyait la paire de ciseaux. Son sang ne faisait qu’un tour, ils n’allaient tout de même pas oser ? Puis le premier claquement des mâchoires qui mordaient sa chevelure… l’horreur absolue de ses mèches qui jonchaient, une à une, le sol.
    
    Curieusement, elle en voulait à François, de ne ...
    ... pas être intervenu. Il n’avait pas bronché, pas levé le petit doigt pour la sauver. Elle se faisait l’effet d’une poule pendant la guerre, celle que l’on tondait pour avoir couché avec l’ennemi. À cette différence près, c’était qu’elle, elle n’avait pas, encore, couché… qu’elle n’avait pas d’ennemi, mais des adversaires de jeu. Quelle torture ! Aussi, alors que le blaireau lui courait sur sa caboche, elle fermait les yeux. La mousse qui permettait au rasoir de… l’envie de pleurer revenait au galop. Elle serrait les dents, ils n’auraient pas cette joie. Elle s’accrochait au siège de bois sur lequel elle avait pris place.
    
    La lumière était sa meilleure protection. Elle imaginait dans l’obscurité que des gens observaient. Combien ? Et son François était-il parmi ceux-là ? Devant elle, un parterre de tifs noyés dans une mousse blanche, son crane qui lui donnait presque froid. Elle ne se voyait pas, mais l’image dans son cerveau qui revenait sans cesse, était celle d’une boule absolument lisse. Pourvu qu’ils ne lui versent pas de goudron… sur elle. La femme qui taillait dans la masse, qui coupait sans arrêt gardait la main douce cependant. Elle la sentait qui écartait ses oreilles pour que la lame passa sans la couper. Au fond de son ventre l’innommable gargouillis qu’elle entendait, c’était le cri de son désespoir. Pourquoi son mari laissait-il faire ceci ?
    
    La coiffeuse… essuyait son crâne aussi lisse qu’un œuf. Un type en costume sombre était devant elle, dans la lumière. Il ...
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