1. Sixties' folies


    Datte: 18/02/2019, Catégories: hagé, collection, Voyeur / Exhib / Nudisme photofilm, Masturbation pénétratio, init, confession, Humour Auteur: Last CarS, Source: Revebebe

    Tiens, tiens…
    
    Je sens peser sur moi un regard inquisiteur et indiscret.
    
    Ce Monsieur semble très bon chic bon genre avec son manteau, ses gants et surtout un chapeau tel que l’on en voit presque plus qui donne à sa silhouette une certaine grâce.
    
    Oh oh… Je n’avais pas vu Madame qui le rattrape à grands pas.
    
    L’hypocrite !
    
    Maintenant il détourne le regard et fait semblant de s’intéresser aux œuvres complètes de je ne sais quel philosophe qui se trouvent au fond de la caisse verte et feint de m’ignorer alors qu’il est planté à quelques décimètres de moi (oui, parfaitement, j’aime parler des décimètres, ces grands oubliés du système métrique !)
    
    Je sais bien que si Madame n’avait pas été là…
    
    Bon, attendons, attendons.
    
    De toute manière, je n’ai rien d’autre à faire.
    
    Brrrrr, ce petit vent d’automne qui suit la Seine me frigorifie.
    
    D’autant que dans ma tenue…
    
    C’est un américain qui arrive. J’en suis sûre !
    
    Je prends les paris. Les paris à Paris… Hi hi !
    
    Suis coquine aujourd’hui ! Oui, je sais, c’est un état permanent chez moi.
    
    Mon sourire, rien moins qu’aguicheur, est là pour le prouver à qui en douterait.
    
    Il n’a pas son chapeau de cow-boy comme Kit Carson qui me fait face pendu de l’autre côté de l’étal, mais pas de doute, c’est bien un Américain.
    
    Ça y est. Il m’a regardée. Oui, mais il a continué sa route en grommelant sans doute quelque chose de peu aimable sur ces femmes dévergondées qui s’affichent dans une telle tenue, en pleine ...
    ... rue, éveillant la concupiscence !
    
    Il est vrai que chez eux là-bas, on censure même aujourd’hui sur internet la nudité dans des œuvres d’art incontestables !
    
    Faute sans doute de pouvoir les brûler sur un grand bûcher ?
    
    C’est encore un de ces cagots que j’ai toujours détestés !
    
    Oh, qu’ils sont mignons ces deux-là. Deux zamoureux qui se tiennent par la main.
    
    Le jeune homme me regarde puis se tourne vers sa compagne avec un joli sourire qui semble dire : « c’est bien toi la plus jolie… ».
    
    Oui, mais elle est bien maigrelette à mon avis et ne soutiendrait pas longtemps la comparaison avec moi si elle quittait son anorak ! Enfin, tous les goûts sont dans la nature… Et il faut bien laisser une chance aux sacs d’os !
    
    V’la-t-y pas que j’suis jalouse ! Faut dire que moi, ce serait plutôt le genre, disons, pulpeuse. Avec tout ce qu’il faut, là où il faut. Et même un tout petit peu plus, rien que pour mieux satisfaire la gourmandise des vrais connaisseurs.
    
    De l’autre côté du quai, une jeune femme se tient appuyée contre la vitrine d’une boutique.
    
    Elle est belle, très brune comme moi et me paraît fort légèrement vêtue pour la saison avec cette jupe ultracourte et ce pull échancré.
    
    Elle fume une cigarette, les yeux dans le vague.
    
    En des temps plus anciens, du temps de ma vraie jeunesse par exemple (mais ne suis-je pas jeune pour l’éternité maintenant ?) on l’aurait facilement prise pour une prostituée guettant le client sur sa portion de bitume.
    
    Mais ...
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