1. Une affaire d'honneur


    Datte: 17/02/2019, Catégories: fh, amour, Oral pénétratio, Auteur: Bertrand D, Source: Revebebe

    ... équipiers, alors autant qu’il ne soit pas trop lourd. Maintenant je suis trop vieux, je ne joue plus, je regarde les matches à la télé et parfois je vais assister à une rencontre.
    
    — J’ai deux amis qui jouent, je ne sais pas dans quel club, ni à quel poste.
    — Alors difficile de te dire si on s’est frotté les oreilles.
    — Ce sont les deux frères Ettori.
    — Oh la la ! Les corses ! Ce sont des jeunes mais ils déménagent. Dans la mêlée, ils poussent dur. Je les ai rencontrés une fois, et j’ai dérouillé. Et surtout ils ont un sacré appétit et ils tiennent la bière. Pendant la troisième mi-temps, on a discuté et bu. Il a fallu me ramener, j’étais rond comme une bille.
    — Tu sais dans quelle équipe ils jouent ?
    — Non, on s’est affronté, mais il y a trois ou quatre ans, je ne me souviens pas Il faut dire que maintenant je ne suis plus les rencontres de près.
    
    Anne vient de fêter la Sainte Catherine. Vingt-cinq ans, une vieille fille ! D’ailleurs, elle en prend un peu les manies. Vie tranquille, petit appartement bien rangé, lecture, télé, sorties en boîtes, mais elle choisit les calmes. Quant à la gent masculine, une aventure de temps en temps, mais le plus souvent un seul soir. Certains lui font très bien l’amour, mais aucun ne lui convient pour une vie commune. Elle a loupé son champion.
    
    Ce soir, elle s’est calée dans son fauteuil avec un roman policier qui la maintient en haleine. La sonnerie du téléphone vient la déranger.
    
    — Allo.
    — Allo, Anne Garcia ?
    — ...
    ... Oui.
    — Anne, c’est Laetitia. Comment vas-tu, que je suis contente de t’avoir !
    — Salut Laetitia, moi aussi. Je vais très bien, et toi, pas de marmot encore ou du moins en route ?
    — Si, j’ai un petit Joël qui a deux mois. Et c’est pour ça que je t’appelle. Nous le baptisons le dimanche 10 juin. Et cette fois-ci, je compte bien sur toi, ce n’est pas tous les jours les noces d’or des grands-parents. Et si tu es en couple ou mariée, venez tous les deux.
    — Non, je suis seule, je n’ai pas eu la chance de rencontrer l’homme de ma vie. D’accord, je viendrai, tu peux compter sur moi.
    — Merci, c’est Jacques qui va être content. Il se souvient encore de toi. Bon au revoir car le petit crie, il veut manger et comme je le nourris au sein.
    — Au revoir, à bientôt.
    
    Cette fois-ci, pas moyen d’y échapper. Depuis deux ans qu’ils sont mariés, le choc sera moins dur, du moins je l’espère. Maintenant, je sais qu’il est définitivement perdu, il a un gosse.
    
    Le faire-part est arrivé, Anne a confirmé sa venue, elle a cherché une robe de circonstance. Et aujourd’hui, c’est le jour de la cérémonie.
    
    Dans un rayon de cent mètres autour de la maison des Ettori, impossible de trouver une place. Il va y avoir du monde, j’essaierai de passer inaperçue.
    
    À l’entrée, il y a le comité de réception. Heureusement, que ce n’est qu’une réunion de famille car Dominique est là, impressionnant, mais souriant.
    
    — Oh, Anne, ce n’est pas vrai ! Depuis qu’on ne t’avait pas vue. Comment vas-tu ?
    — Bonjour ...
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