1. Rêves de jeunes époux


    Datte: 14/02/2019, Catégories: f, h, fh, ff, bizarre, vacances, amour, fsoumise, hsoumis, fdomine, revede, vidéox, odeurs, pied, Masturbation Oral fdanus, fsodo, hdanus, hgode, coprolalie, uro, attache, poésie, délire, Humour fantastiqu, Auteur: Calpurnia, Source: Revebebe

    ... L’établissement qui nous accueille se fait toréador, excitant les avions minotaures et les évitant de justesse. À chaque passage il s’abaisse avec émotion, par dévotion. Je me fais servante d’autel et contemple nue et ingénue un temple imaginaire consacré à des idoles violentes, offerte en sacrifice à tous leurs maléfices pour le bien de la société. En altesse de l’azur matinal, un quadriréacteur géant prend de la vitesse et de l’altitude. Il a l’attitude d’un roi, oiseau de proie sacré, feux allumés en triangle équilatéral. Le rapace brutal incarcère les serres dans son repli abdominal pour aller rejoindre le ciel dans un bruit démentiel. Un instant je l’imagine s’écrasant en embrasant notre immeuble d’un déluge de kérosène en feu, en tuant les gens par dizaines, cueillant des vies à l’envi comme des fleurs d’un malheur consenti, Ba’al Hammon d’une Carthage nouvelle recevant pour son adoration l’immolation des agnelles premières nées abandonnées à la folie sanguinaire, à la nécrophilie grégaire des fidèles idolâtres. Ceux-ci viendraient cruels pour m’abattre dans un holocauste instinctuel au cours duquel mon corps dénudé serait exposé à la frénésie sexuelle, friandise à la gourmandise d’un dieu obscène et monstrueux. Parfumée ...
    ... d’huiles délicates, d’aromates et de baumes odorants, privilège des victimes qui s’en vont adorant de dévotion ultime, me voici livrée nue à la divinité cornue pour un coït suprême. Je suis emmenée par de fatales vestales qui soumises attisent les flammes et acclament la statue aérienne qui me tue en me pénétrant de son sexe visqueux avant de me consumer toute entière et de me porter à la frontière des mondes célestes.
    
    La main de celui qui partage ma vie, tendrement posée sur mon épaule, me détourne de ces pensées bizarres. L’éloignement des ombres, des songes sombres et nébuleux, dans les décombres imaginatives de nos illusions instinctives, nous ramène à notre vie à deux. Maintenant que la nuit est dissoute, dans la promesse d’un bleu sans fin se délayent nos frayeurs et nos doutes. Il est temps de reprendre notre route d’allégresse et d’amour dans la clarté du jour.
    
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    (1)Voyage d’une dévergondée, publié sur Revebebe en août 2014 (n°16375), pour lequel j’ai reçu différents encouragements d’internautes que je remercie collectivement.
    
    (2) Toute ressemblance avec une histoire qui se serait déroulée dans un hôtel de New-York avec un homme politique français serait purement fortuite. 
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