L'ouragan Marie
Datte: 13/02/2019,
Catégories:
frousses,
vacances,
Humour
québec,
camping,
Auteur: Ingyt, Source: Revebebe
... entrouverte entourée de mouches. Deux hommes dans la trentaine, pas rasés depuis une bonne semaine, en t-shirts crasseux et tachés de sang, j’imagine, me saluèrent de la tête en passant lentement tout en buvant de la bière en canette. Leur camion rempli de bagages et de glacières bleu-poudre égratignées couvertes d’empreintes sanglantes puait la mort, j’en frissonnai.
Quand on parle de primitifs…
Je leur fis mes gros yeux méchants un peu nerveux, pourtant, ça ne sembla pas les impressionner.
Mais le titre d’un excellent western me revint en mémoire (Pendez-les haut et court) avec le gars qui me ressemble, comment y s’appelle déjà… Ah oui, Clint Eastwood.
Ça me fit sourire méchamment.
Un autre 4x4 suivait, celui du garde-chasse. Il stoppa à ma hauteur et le gars se pencha pour me parler par la fenêtre côté passager qui était déjà descendue. Je crus entendre craquer sa chemise.
J’allais discourir sur son bon travail et de la nécessité d’interdire la chasse sur la planète, d’électrocuter gaiement les chasseurs de trophées animaux, même mieux, de les décapiter eux aussi et d’exposer leur tête au bout d’une pique sur la place publique – pourquoi pas – tout en lui parlant de quantité de bons documentaires produits parGreenpeace… Mais il ne me laissa pas le temps de placer un mot, le bougre…
— J’ai oublié de vous dire de faire attention à l’ouragan Marie, monsieur.
— Pardon ?
L’ouragan Marie ? Jésus-Christ ! Qu’est-ce que la grande rousse avait encore ...
... fait ?
— Là, je suis pas mal pressé, je viens d’arrêter ces gars-là, des braconniers. La dame, Marie Lemieux, la vedette, votre voisine, elle va vous expliquer. Bonne journée !
Il fila rapidement en allumant ses gyrophares et une grosse branche ramassée par le miroir du camion me rebondit en pleine face.
— Outch… Maudit !
Je regardai le convoi s’éloigner, en me frottant le visage échauffé tout en me demandant encore ce que Miss catastrophe avait bien pu faire pour effrayer un monsieur muscles de ce gabarit et surtout, pour qu’il l’appelle l’ouragan, en plus. Seigneur ! Un vrai mâle qui venait d’arrêter à lui tout seul deux assassins de la pire espèce, mon héros !
J’en frissonnai en repartant, plié en deux avec mon bâton de berger et ma face engourdie. Mon dos me faisait moins mal, enfin, un peu. C’était déjà ça.
« Peut-être qu’il l’a super bien baisée avant d’arrêter ces gars-là pendant que tu te pomponnais », me dit cette damnée petite voix.
J’imaginai aussitôt le gars nu, tout en tendons et en muscles avec des petites fesses blanches et dures (un vrai support à vélo), la peau recouverte de sueur avec une bite de cheval longue et recourbée couché sur Marie et la besognant comme un taureau tandis qu’elle, jambes en l’air, orteils repliés, criait son plaisir en lui griffant les fesses. Ou peut-être que la rousse s’était déchaînée sur lui en le chevauchant, bien empalée sur sa verge, mains sur ses énormes pectoraux et que c’était pour ça qu’il la surnommait ...