L'ouragan Marie
Datte: 13/02/2019,
Catégories:
frousses,
vacances,
Humour
québec,
camping,
Auteur: Ingyt, Source: Revebebe
... comme elle…
Wow !
Si seulement ce n’était pas quelqu’un de connu, j’aurais sans doute pu filmer ça, tant pis. Mais je devais quand même faire attention à la manière dont j’allais m’y prendre pour l’étendre. Après tout, c’était une femme de carrière, une personnalité, une pure beauté, intelligente, brillante et cultivée. Qui sacrait un peu, mais bon… on le fait tous ! Elle avait probablement le goût de baiser avec moi, mais cela n’en faisait pas une fille facile pour autant.
Donc surtout pas de : « T’es bandante à mort, Marie, viens, je vais te fourrer à l’os, ma belle ». Non, surtout pas. Pas à la manière primate, ce n’était pas indiqué et pis ce n’était pas moi, ça. Jamais je n’avais parlé comme ça à une fille et jamais je ne le ferais.
Moi c’était plutôt style intello :
« Si on amenait le vin et qu’on allait s’étendre un peu, ma jolie déesse ? »
« Un petit massage, t’as l’air épuisée, ma belle princesse ? »
« Marie, j’aimerais t’emmener au septième ciel en te donnant des petits becs tout partout, surtout en arrière des genoux, pis des coudes ! »
Les filles adorent ça !
— Ouais, ça, ça marche tout le temps, pas la manière Hulk, mais la manière Gandalf, dis-je à la forêt en souriant comme un traître qui se prépare à toucher son dû.
Après tout j’étais intelligent et cultivé moi aussi, je l’avais très bien prouvé à monsieur muscles tantôt. Alors quelques belles phrases bien tournées, un peu de vin, et l’affaire serait dans le sac.
Mais, ...
... pensai-je soudainement, il ne fallait surtout pas que sous l’effet de l’alcool je dise des idioties, genre : « Comme ça, vous avez eu une jeunesse, vous ! »
Histoire d’en savoir plus long. Quand elle avait dit cela tout à l’heure, je l’avais aussitôt imaginée dans une hallucinante baise à trois quand elle était plus jeune : « Elle sur le dos, en 69 avec une autre fille qu’un gars était en train de baiser bien accroché à ses hanches. Marie Lemieux se faisant manger le sexe pendant qu’elle suçait des couilles. Ouf… »
Un courant électrique traversa ma petite anguille et je butai du bout du pied sur une racine. Tous mes petits os vibrèrent tandis que je récitais des mots saints sans tomber, bien accroché à mon bâton de pèlerin.
Soudain, j’entendis un véhicule s’approcher, en provenance du lac. Le chemin était si étroit que je dus me faufiler entre les arbres à reculons pour le laisser passer en essayant de me redresser, toujours par fierté, mais rien à faire. J’attendis quelques minutes, pénitent, bien accroché à mon bâton biblique, m’attendant à voir une petite famille qui revenait du chalet.
Au lieu de cela, je vis surgir un gros 4x4 brun couvert de boue et de sang. Une énorme tête d’orignal fraîchement tranchée trônait sur le capot du véhicule et attachée solidement. Ces petites bêtes-là, c’est gros comme un cheval. Son panache gigantesque dépassait de chaque côté du camion. La pauvre bête avait encore les yeux ouverts et sa langue bleu-rose pendait de sa bouche ...