1. L'ouragan Marie


    Datte: 13/02/2019, Catégories: frousses, vacances, Humour québec, camping, Auteur: Ingyt, Source: Revebebe

    ... autre marmotte sur le bûcher en échange de mon pardon. J’en étais convaincu.
    
    — Paul ! fit-elle prenant un petit air fâché.
    
    Au même moment, un éclair aveuglant nous fit sursauter tous les deux. Je clignai des yeux comme un malade, le cœur battant à tout rompre. Je voyais tout blanc et j’attendais une gifle magistrale. Mais rien ne se produisit.
    
    — Je… Je m’excuse ! dis-je penaud et plus fort à cause de la pluie qui redoublait d’ardeur, réalisant à quel point je venais tomber bas dans la chaîne de l’évolution.
    
    Ça crépitait sur la toile au-dessus de nous comme un tir de mitraillette, et celle-ci rondissait à vue d’œil. En même temps, le vent se leva secouant la cime des arbres avec force et soulevant des tourbillons de poussière.
    
    0/10… Me dit ma petite voix deup and down.
    
    — Ben voyons ! Paul ! On ne m’a pas parlé comme ça depuis lecégep ! cria-t-elle en clignant des yeux elle aussi et crachant de la poussière.
    
    Deux autres éclairs hyper puissants, et d’autres encore. On aurait dit qu’une armée de paparazzi s’était embusquée dans les buissons.
    
    — Je suis impardonnable ! Je sais ! Câlice d’éclair !
    
    Je crachai de la poussière moi avec. Le tonnerre gronda avec tant de puissance que cela fit trembler le sol. Un autre éclair m’aveugla. Je clignais encore des yeux quand elle dit :
    
    — Ben OK, on y va ?
    — Hein ? Quoi ?
    — On y va ! cria-t-elle à pleins poumons les mains en entonnoir autour de sa jolie bouche.
    — Où ?
    — Dans la roulotte, tabarouette !
    — Eh ...
    ... !
    
    Au même moment la toile qui nous protégeait de la pluie se fendit juste au-dessus de nous sous l’accumulation d’eau et les chutes du Niagara nous tombèrent dessus. Un vrai raz de marée biblique, tout dégringola de la table.
    
    Marie hurla, moi je basculai avec la chaise cul par-dessus tête.
    
    L’ouragan Marie était arrivé force 10 tandis qu’on courait se mettre à l’abri dans la roulotte.
    
    Je pris quand même le temps d’aller fermer la bonbonne de propane.
    
    Sage décision.
    
    Quand j’entrai, je la trouvai debout dans la pénombre et me regardant, complètement détrempée, comme si elle sortait de la piscine. Elle souffla de l’eau qui lui pendait sous le nez.
    
    —Ciboire ! fit-elle. Un vrai déluge !
    — Hum ! fis-je, mouillé comme un petit chiot.
    — Pis, tu disais quoi, déjà ? fit-elle en commençant à retirer son maillot en me souriant, libérant ses seins magnifiques, puis se pliant en deux pour le faire glisser le long de ses longues jambes.
    
    J’entendis clairement, entre deux coups de tonnerre, ses seins étirés se frapper ensemble. J’eus l’érection du siècle dans mon pantalon mouillé, mais par en bas. Outch !
    
    Elle passa le maillot sous ses pieds, se redressa et rajouta :
    
    — Ah oui ! Que tu voulais me fourrer d’aplomb ! Ben c’est le temps, mon Paul.
    
    Et elle lança son maillot en arrière en me faisant des petits yeux cochons. Il tomba sur le poêle. Éteint, heureusement ! Jésus Christ !
    
    — On ouvre la dernière bouteille ? demandai-je surexcité en me débarrassant avec ...