1. Duchesse et catin (1)


    Datte: 10/02/2019, Catégories: Partouze / Groupe Auteur: yannlakeu, Source: Xstory

    ... château, puis un banquet avec très peu de convives, vu les circonstances. A la fin, quand tout le monde se retira, les uns chez eux, d’autres dans des chambres qu’on leur avait attribuée pour un court séjour, je me retrouvai seule dans la mienne. Ainsi était venu le moment.
    
    — Madame, dit Caroline, le duc veut que vous mettiez cette chemise et que vous vous rendiez chez lui.
    
    — Mais comment ?
    
    — Traversez votre salle de bain, prenez la petite porte au fond de l’alcôve. Un couloir vous mène à la chambre de Monsieur. Personne ne peut vous y surprendre.
    
    — Bien, merci Caroline. Vous pouvez disposer.
    
    — Bien Madame, bonne nuit Madame. Si Madame a besoin, qu’elle sonne.
    
    — Bonne nuit Caroline.
    
    J’aurais bien voulu lui demander des conseils sur ce qui allait suivre, mais je ne la connaissais pas encore assez.
    
    Il était tard. Il n’y avait plus aucune lumière dans le château ni aucun bruit.
    
    Tout en me déshabillant, je me dis que peut-être serait-ce moins terrible que ce à quoi je m’attendais. Je devais perdre ma virginité, soit ! Mais comment s’y prendrait-on ? Je n’en savais rien.
    
    Cependant, bien qu’octogénaire, le Duc n’était pas le vieillard que je m’imaginais. Très grand, très droit, les épaules peut-être un peu voûtées, les cheveux et la barbe blancs, mais encore fournis, il était encore assez alerte et avait été très prévenant depuis mon arrivée. Sa conversation avait été enjouée et pleine d’esprit.
    
    — Madame lui plaît ! m’avait dit Caroline sur le ton ...
    ... de la confidence.
    
    — Ah bon, comment le savez-vous ?
    
    — Il vous a beaucoup parlé et vous l’avez fait rire.
    
    — Et c’est important à ce point ?
    
    — Il n’avait plus ri depuis la guerre Madame.
    
    Et elle m’avait tout raconté. Il avait perdu son unique fils sur la Somme en 1916. Son petit-fils, aviateur, avait été abattu et état resté handicapé. On avait espéré qu’il se marie, mais il s’y était refusé et finalement s’était suicidé. On avait dit qu’il s’agissait d’un accident, alors qu’il nettoyait une arme à feu, pour sauver les apparences.
    
    Désormais, le duc était sans héritier direct et comme il détestait se neveux, il avait choisi de se remarier et peut-être d’avoir un fils. C’était ce qu’on attendait de moi ce soir. Et je ne savais pas comment faire.
    
    Quand je passai la chemise qui était sur le lit, je constatai qu’elle était transparente. J’en rougis de honte. En traversant la salle de bain, l’image que le miroir me lança était celui d’une femme nue dans un très léger brouillard. J’eus envie de passer un vêtement plus convenable, mais je ne voulais pas contrevenir aux ordres du duc.
    
    Au bout du couloir, la porte était entrouverte. Je frappai, mais on ne répondit pas. Je frappai encore, mais rien. Lors, j’entrai.
    
    Personne. La chambre était vide, vaste, chauffée par la cheminée et baignée d’une chaude lumière tamisée que quelques lampes diffusaient çà et là.
    
    Le lit était défait. Je m’approchai de l’âtre et m’assis dans un des immenses fauteuils.
    
    Mon mari ...
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