Premier fantasme exaucé - Histoires de Sexe

Premier fantasme exaucé

... qu’ils faisaient. Ce n’est pas bien, assurément. Mais enfin, la porte du centre documentaire était ouverte. Il était 18 h 05, c’est vrai, mais enfin…

L’heure arrive et je me rends vers le bureau dans lequel la scène si excitante s’est déroulée. Stéphane Heins m’y accueille. Il est grave. Il a 50 ans environ, mais sans trop de charme. Un visage banal et une tenue pseudo décontractée.

— Mademoiselle Dupont, on m’a dit beaucoup de bien sur votre travail et je tiens à vous féliciter pour les résultats obtenus depuis le début de l’année ; continuez ainsi.

Il engage la discussion sur un sujet professionnel. Il veut marquer le lien d’autorité qu’il a légitimement sur moi… Il veut montrer qu’il s’est renseigné à mon propos. Son ton change. Nous y voilà.

— Cependant, vous avez un gros défaut ou une grosse qualité : vous êtes voyeuse. Je sais que vous m’avez vu dans une situation peu banale l’autre soir, avec Mademoiselle Bideau.
— Monsieur Heins, excusez-moi ; je ne recommencerai plus, c’était le pur hasard.
— Le hasard. Peut-être… Mais vous avez choisi de regarder, d’observer, et c’était volontaire. Vous auriez pu vous éloigner, ressortir…
— C’est vrai. Mais, quand même, avouez que je ne pouvais m’attendre à un tel spectacle en entrant dans une bibliothèque universitaire !
— Vous avez en partie raison. Il était plus de 18 heures… mais je n’ai pas pris soin de fermer la porte. Le – comment dire ? – fantasme m’est venu sans que je ne l’aie anticipé… Nous avons pris des ...

... risques. À nous d’assumer. Je tiens cependant à votre discrétion.
— Vous pouvez être sûr de cela.
— Merci. Je dois dire que de m’être senti observé m’a pas mal émoustillé, l’autre soir. C’est mon épouse qui en a bénéficié en rentrant. Vous-même, qu’avez-vous éprouvé ?
— Rien : je suis repartie dès que j’ai compris la situation.
— Allons, j’ai été sincère avec vous. Rendez-moi la pareille !
— Eh bien, j’ai eu très chaud et… je me suis touchée.
— Vous avez bien fait. Il faut profiter des plaisirs que peut nous offrir la vie. Qu’est-ce qui vous a excité ?
— La taille de votre verge, le scénario, le fait de jouer un abus, que Madame Bideau se laisse prendre.
— Ne me dites pas que vous n’en avez jamais vu, une verge comme la mienne !
— Eh bien, non… pas jusqu’à présent.
— D’accord. Et cela vous dirait-il de l’examiner de près ? Si vous ne souhaitez pas, il n’y aura pas de soucis, je vous rassure. Je suis quelqu’un de droit. Par contre, si vous en avez envie, je suis prêt à partager ce plaisir avec vous.

Je ne sais pas quoi dire. Je suis désarçonnée par la proposition. J’ai envie de la voir mais je comprends qu’il voudrait retourner la situation en sa faveur et il pressent que je ne suis pas encore prête à céder totalement à mes envies devant un inconnu ou presque.

— Il n’en est pas question !
— Bien ; comme vous le souhaitez… Vous avez compris que Madame Bideau est mariée. Moi également. Je compte sur votre absolue discrétion.
— Vous l’avez.

Il me raccompagne ...