1. Burn out (1)


    Datte: 08/02/2019, Catégories: Trash, Auteur: Mlle_Helened, Source: Xstory

    ... mort.
    
    Je m’endors, apaisé.
    
    Je suis tiré des bras de Morphée, par une douleur insoutenable qui irradie sur tout mon corps. Comme si j’étais resté trop longtemps au soleil. Je me tâte. Ma peau est boursouflée, comme si une nuée de moustiques m’avait piqué. Mais surtout, mes poils ont disparu. De mon visage aussi.
    
    Mon intuition que j’étais passé de vie à trépas se confirmait. Et les frasques de ma vie terrestre m’avaient conduit tout droit en enfer. Je venais de subir la première épreuve du feu.
    
    J’essaye de trouver une position qui me ferait oublier la douleur. Sans succès. Je m’assois sur le bord du lit, c’est à peine mieux.
    
    La lumière de la table s’allume. Un plateau est là. Je mange son contenu. Du rôti de bœuf et des frites. C’est dingue : même mort, on mange. Mais il faudra parler de la mayonnaise à Lucifer.
    
    BLANC.
    
    J’ai l’impression qu’on m’enfonce des aiguilles dans les yeux. Je mets le bras sur mon visage, mais la douleur oculaire est toujours là. L’enfer porte bien son nom.
    
    Petit à petit, ma vue s’adapte. J’ouvre enfin les yeux et découvre mon environnement. L’armoire, la table, les toilettes.
    
    Mais pas de porte ni de fenêtre. Comment les plateaux arrivent-ils ? Mystère. Surement que le maître des lieux ou ses sbires ont des moyens diaboliques pour passer à ...
    ... travers les murs.
    
    Je me lève. Je sens un poids inhabituel au niveau de ma poitrine. Et pour cause, je me retrouve avec une paire de seins qui auraient pu rivaliser avec ceux de Pamela Anderson.
    
    Bah, après tout pourquoi pas. Je suis en enfer et tout peux m’arriver. A quand les sabots et les cornes ?
    
    Cette nouvelle poitrine me gêne pour marcher et je dois compenser cette nouvelle masse qui m’empêche presque de voir mes pieds et surtout mon sexe. Je porte mes mains à mon intimité. Ouf, les bijoux de familles sont toujours là.
    
    NOIR.
    
    La lumière violente s’éteint juste au moment où mes yeux s’y étaient habitués. La douleur est presque aussi horrible. Je regagne mon lit et je m’allonge.
    
    La lumière de la table s’allume. Pas de plateau repas. Juste un journal. Celui du jour de ma mort. Ou de mon enlèvement. Le doute revient. A quoi servirait un journal en enfer. Pas pour allumer le feu en tout cas.
    
    Le temps passe. Les périodes noires et blanches s’alternent. Les plateaux repas sont livrés avec un journal, aux dates totalement farfelues, oscillant du passé au futur. A moins que ce futur ne soit déjà passé. En attendant, ces journaux m’aident à passer le temps. De toute façon, je n’accorde aucun crédit aux nouvelles.
    
    Jusqu’à ce jour.
    
    En première page, un gros titre « LE SCANDALE ! » 
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