Burn out (1)
Datte: 08/02/2019,
Catégories:
Trash,
Auteur: Mlle_Helened, Source: Xstory
... de toutes mes forces. Rien. Pas un brut, pas le moindre filet de lumière.
En désespoir de cause, je reviens sur mon lit.
Qu’est-ce que j’ai fait pour en arriver ici ?
Mais non, c’est un cauchemar. Dans quelques heures, ou quelques minutes, mon réveil va sonner et je repartirai pour une journée de travail éreintante.
Je me rendors, apaisé.
J’ouvre les yeux. Je suis sanglé sur mon lit et je ne peux pas bouger. Et je sens quelque chose sur mon bras.
Mon ventre crie famine. C’est fou comme les rêves, et surtout les cauchemars, sont criants de réalisme.
Je n’ai aucune idée de l’heure qu’il est, ni depuis combien de temps je suis ici.
J’ai vraiment faim. Surtout que je n’ai mangé qu’un sandwich à midi. Je comptais arriver chez moi pour me gaver de pâtes.
Vivement que je me réveille.
Les minutes passent. Et avec elles, la certitude que je ne cauchemarde plus.
— Y a quelqu’un ? J’ai faim !!
Je crie plusieurs fois, mais toujours aucune réponse.
Puis, je sens la même odeur désagréable que lorsqu’on m’avait plaqué contre le mur.
NOIR.
Je me réveille à nouveau. Une deuxième lampe est allumée et éclaire la table. Un plateau est posé dessus. Je n’ai plus mes sangles. Je me précipite et avale tout ce qu’il contient sans me soucier de savoir ce que je mange, ni de savoir si c’est bon ou pas. Je regarde mon bras. C’est le seul endroit où il y a un peu de lumière. Je vois une petite marque sur ma veine. On a dû me faire une prise de sang ou me ...
... mettre une perfusion.
Enfin repu, je reviens m’allonger sur le lit.
Je suis toujours nu.
Qu’est-ce que j’ai bien pu faire pour être ici.
J’ai beau réfléchir, mais rien dans ma vie pourtant triste et morne fait que je mérite un tel traitement.
Ou alors, je ne cauchemarde pas. Je suis carrément mort et j’attends de passer devant Saint-Pierre pour connaitre mon affectation définitive. Enfer ? Paradis ? Pour ce dernier, j’ai des doutes. Je n’ai pas vu la lumière au bout du tunnel.
— Y a quelqu’un ?
Bien sur qu’il y a quelqu’un. On m’a servi à manger quand je l’ai demandé. Donc on m’observe.
— Qui êtes-vous ? Qu’est-ce que vous me voulez.
Toujours ce même silence radio. Assourdissant. La lumière de la table vient de s’éteindre.
Nouveau réveil. Je suis sanglé, la perfusion dans le bras. Je repars rejoindre Morphée.
Je palpe mon corps. Je suis toujours nu. Mais la barbe sur mon visage indique que cela doit faire au moins trois jours que je suis là.
Je vais faire pipi puis je reviens à tâtons en me guidant au mur. Maintenant mes pieds évitent soigneusement ceux de l’armoire et de la table. Ils ne peuvent pas se voir. Par contre, jamais je n’ai trouvé une porte ou une fenêtre. Par où je suis entré ? Et surtout par où je vais sortir. Si possible, j’aimerai que ce ne soit pas entre quatre planches. Mais peut-être suis-je déjà mort.
Cette idée avait fait son chemin dans ma tête et avait fini par s’y installer.
Maintenant, c’était clair : j’étais ...