1. La sellette de Tannhäuser


    Datte: 01/02/2019, Catégories: f, fh, ff, ffh, fffh, fbi, hplusag, frousses, religion, revede, Voyeur / Exhib / Nudisme noculotte, historique, délire, fantastiqu, Auteur: Catherine, Source: Revebebe

    ... à l’entrée du village, pour le cas où les villageois auraient été tentés d’oublier de telles atrocités.
    
    Ici, la violence et la portée de cette manifestation du pouvoir n’étaient pas les mêmes : certes, pas de mort violente, mais une jeune fille nécessairement vierge, qui n’avait pas la moindre idée de ce qui l’attendait lorsque la porte de la chambre nuptiale serait refermée. Rappelons qu’à l’époque, c’était la mère ou la tante de la mariée qui venait lui expliquer, plus que brièvement, la façon dont se faisaient les enfants et que – Pétra avait été dans ce cas – il n’y avait souvent pas d’information du tout. La jeune épouse se retrouvait entre les mains d’un seigneur qui allait s’amuser à l’humilier plus que tout, avant de la violer purement et simplement, puis de la renvoyer, sans le moindre égard, chez elle le lendemain matin, à coups de pied au cul.
    
    Comme on pouvait s’y attendre, la plupart des filles qui subissaient ce traitement de faveur avaient beaucoup de mal à s’en remettre…
    
    — Et tu y as eu droit, toi ?
    
    Ma question était ridicule. Si ce que ces gens disaient était vrai et si elle avait été enlevée par le seigneur, je n’aurais certainement pas été son premier amant…
    
    — Et quand on se mariera, il va falloir que je te partage avec lui ?
    — Non et non… Lors de mon précédent mariage, le seigneur se préparait à partir en croisade, il n’était pas là. On ne l’a donc pas vu ce jour-là.
    
    Pour une fois, le dicton qui disait que les absents ont toujours tort ...
    ... ne se vérifiait pas.
    
    — Et pour notre mariage à nous, je suis veuve, ce sera donc un remariage, et notre cher bon seigneur ne s’est jamais intéressé qu’aux vierges, comme notre amie.
    
    Cette petite remarque me donna instantanément une idée. Étant donné que nous savions que l’affrontement brutal ne fonctionnerait pas, il était toujours possible d’essayer la ruse, de la même manière que nous l’avions fait avec les soldats. Seulement, une fois de plus, il allait falloir jouer très fin, et surtout ménager les susceptibilités.
    
    — J’ai un plan. Je vous l’expliquerai demain soir, vu qu’il faut que je voie le curé, et il se trouve qu’à mon avis, demain matin, ça va être la tempête dans son crâne. On se voit demain.
    
    Les deux tourtereaux s’éclipsèrent alors, et Pétra m’assaillit alors de questions.
    
    — Alors, comment vas-tu t’y prendre ?
    — On verra demain. J’ai bien une idée, mais je préfère ne pas en parler tout de suite. Par contre, faut que je te parle de notre mariage à nous.
    
    C’était l’alcool qui m’avait fait raconter des âneries. Parce que se marier, ce n’était pas bien grave en soi. Pétra, je l’aimais, j’avais bien envie de l’épouser, mais j’étais bien conscient qu’avec tout ce que j’avais déjà fait de choses inexplicables pour cette époque, à un moment où à un autre, je risquais de voir débouler d’on ne sait où une horde de zigotos pas très bien intentionnés qui m’accuseraient de sorcellerie. Et dans ce cas, être ma femme ne serait pas une place de choix.
    
    Elle ...
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